Vous avez fait des études de droit et de sciences politiques, et effectué vos premiers pas dans la finance. Rien ne vous prédestinait à faire carrière dans le journalisme sportif. Comment êtes-vous devenu l’un des commentateurs sportifs préférés des Français ?
En prenant un certain nombre de chemins de traverse. Effectivement, au départ, je n’étais pas vraiment destiné au métier de journaliste sportif. Ce que je voulais, c’était avoir une vie en plein air. Ça fait sourire quand je dis ça, mais c’est vrai que c’est quelque chose de très important pour moi. Je voulais voyager, aller à la rencontre des gens. C’est ce que j’ai réussi avec le journalisme. C’est ce qui m’a guidé vers ce métier.
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Pensez-vous que les enjeux économiques liés au sport peuvent nuire à la compétition et aux sportifs ?
Oui, j’en suis intimement persuadé. Je pense que l’argent a beaucoup fait pour pourrir de nombreux sports, et je pèse mes mots. Il pervertit les valeurs et les mentalités. En trente-deux ans de carrière, l’évolution est, pour moi, considérable.
Certains sports sont-ils plus touchés que d’autres ?
La réponse est dans la question. Vous avez deviné ? C’est un sport qui se joue à onze contre onze. Dans le foot, le problème, c’est que cet argent arrive très jeune, parfois dès l’âge de quatorze, quinze ans. Et quand l’intéressé n’a aucune formatio…