Place de la Victoire à La Baule : c’est le cœur de ville qu’ont choisi les associations organisatrices locales*, emmenées par Yves Pellan, gérant des restaurants La Croisette et La Villa et président de l’association Sauve ton entreprise, pour manifester leur mécontentement. Après Nantes le 13 novembre, la ville balnéaire a aussi tenu à réagir, et en nombre. Pas moins de 500 personnes, – près d’un millier selon les organisateurs -, professionnels, mais aussi clients ou habitants de la presqu’île guérandaise et de la région nazairienne ont fait le déplacement en tenue sombre, pancarte à la main, pour demander la réouverture au plus vite des petits commerces et activités dits « non essentiels ». « Ils sont venus tous par solidarité, de même que la municipalité bauloise, c’est important pour nous », commente Yves Pellan. Un joli succès alors que les organisateurs espéraient autour de 200 à 300 soutiens.
« On veut travailler, on veut respirer »
« Aujourd’hui, les actes, on ne les voit pas. Or, nous demandons au gouvernement de prendre des mesures essentielles, la prise en charge des pertes d’exploitation, des loyers, l’annulation des charges sociales », égrène le restaurateur, se désolant : « certains commerçants à La Baule ne se versent plus de salaire depuis le 1er janvier ». Luc Domeau, président de l’Unicial, abonde. « Nous sommes soudés et déterminés à combattre cette incohérence, car nous avons tous fait le nécessaire pour accueillir la clientèle dans le respect des consignes sanitaires ». Quelques slogans « On veut respirer », « On veut travailler », ont fusé, avant que ne soit entonnée La Marseillaise.
* Unicial (Union des commerçants, industriels, artisans, et professions libérales), Acad (Association des commerçants de l’avenue de Gaulle), Sauve ton entreprise, CPME 44, Umih, GNI grand Ouest