En s’engageant dans la démarche « Port Propre » dès mars 2023, le port de Jard-sur-Mer a mis en œuvre une série d’initiatives pour répondre aux critères exigeants de la certification, désormais la seule norme ISO internationale en matière de gestion environnementale portuaire. Sous la direction opérationnelle d’Antoine Roynel, maître des ports, l’équipe technique a conduit des améliorations majeures, incluant la mise en place de dispositifs de lutte contre les pollutions chroniques et accidentelles, des programmes d’économie d’eau et d’énergie, ainsi que la formation et la sensibilisation des usagers.
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« Cet engagement repose avant tout sur une volonté politique », souligne Antoine Roynel. Un audit mené par l’AFNOR a mis en lumière les points forts, les domaines à améliorer, ainsi que quelques non-conformités. Si certains équipements étaient déjà en place, le port a dû investir 12 k€ pour créer un « Point Propre », une déchetterie spécialisée pour les produits d’entretien des navires, garantissant un traitement approprié des déchets dangereux par une entreprise extérieure. Grâce au soutien financier du Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis et de l’Office français de la biodiversité, 80 % de ces investissements ont été subventionnés, démontrant ainsi la capacité du port à mobiliser des ressources pour des actions environnementales. À ce jour, une centaine de ports en France, majoritairement situés en Méditerranée, sont certifiés.
De gauche à droite :Sonia Gindreau, maire de Jard-sur-Mer, Antoine Roynel, maître des ports Vendée Grand Littoral, Léone Breton, déléguée générale de l’association des ports de plaisance de l’Atlantique, Pascal Loizeau, président du conseil d’exploitation portuaire, Fabrice Guyon, directeur des ports Vendée Grand Littoral. PORT DE JARD-SUR-MER
Vers un deuxième port certifié en Vendée ?
Inauguré en 1973, le port de Jard-sur-Mer dispose de 200 emplacements sur ponton et d’environ 200 places à l’échouage, où les navires reposent sur le fond à marée basse. L’obtention de la certification « Port Propre », valable trois ans sous réserve de maintiens annuels, représente bien plus qu’une simple reconnaissance technique. Comme le souligne Antoine Roynel, « ce label est un véritable outil de communication, un levier de management et une feuille de route pour l’amélioration continue de la gestion environnementale portuaire ».
Alors que la Bretagne est déjà bien avancée dans cette démarche, le succès de Jard-sur-Mer pourrait inspirer d’autres ports de l’Atlantique. Celui de Bourgenay, également géré par la communauté de communes Vendée Grand Littoral, est en cours de certification. « Ce mouvement vers une gestion portuaire durable reflète une prise de conscience croissante des enjeux écologiques, où les acteurs ne se contentent plus de répondre à des obligations réglementaires, mais adoptent une approche proactive pour protéger et valoriser leur environnement », conclut Antoine Roynel.
