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Immobilier en Loire-Atlantique : l’attrait du littoral, « mais pas que »

Le 20 janvier dernier, les notaires faisaient état d’une activité soutenue pour les transactions immobilières. Trois mois après, la tendance à la hausse est toujours aussi forte même si le volume des ventes marque le pas.

IMMOBILIER LITTORAL

L’immobilier sur le littoral fait un tabac, comme à La Baule-Pornichet où les Franciliens se disputent les biens avec les acquéreurs nantais © D.R.

L’attrait de l’Ouest et du littoral depuis le premier confinement se confirme, accompagné d’une raréfaction des biens et d’une hausse des prix depuis un an avoisinant les 10%. La hausse des prix de l’immobilier se poursuit ainsi en Loire-Atlantique, l’un des départements de la Bretagne historique les plus prisés avec le Morbihan et la région vannetaise. Le premier trimestre de cette année confirme la tendance. Et face à Nantes, Rennes n’est pas en reste. Le prix d’une maison ancienne y progresse de 10,5% pour un prix médian 1 de 420 000 € contre une progression de 8,3% à Nantes et un prix médian de 422 300 €.

« À Nantes, nous avons à faire à de plus en plus d’acheteurs originaires de la région parisienne. Ils passent souvent à l’acquisition après un an ou deux de location dans la métropole », note un agent immobilier. Les notaires constatent surtout que, si la part des acquéreurs de la région parisienne reste faible (8%), elle progresse en termes de budget, supérieur à celui des acquéreurs de Loire-Atlantique. Lorsqu’un habitant d’Île-de-France met 535 000 € pour une maison ancienne à Nantes, un acheteur du département met 368 500 €.

Preuve du dynamisme de la métropole nantaise, la relative jeunesse de ses acquéreurs, 39 ans d’âge médian à Nantes, 41 ans en Loire-Atlantique. Comme en Ille-et-Vilaine.

BASSINS RURAUX

La pandémie a révélé de nouveaux comportements, avec la recherche de maisons à l’extérieur des métropoles. Les bassins ruraux et villes moyennes confirment les tendances constatées depuis un an, avec des villes moyennes recherchées et donc des prix qui flambent, à condition que les dessertes, les réseaux de communication, les commerces et les établissements scolaires soient au rendez-vous. Les bassins de Nort-sur-Erdre, de Clisson, d’Arthon-en-Retz, d’Herbignac-Pontchâteau et Savenay enregistrent ainsi des hausses de prix oscillant entre 15 et presque 20% en un an. « Les secteurs proches des principaux bassins d’emplois sont les plus recherchés et sont ceux qui affichent les prix les plus élevés. À proximité d’une quatre voies et d’une gare on gagne en attractivité », poursuit Me Damien Ruaud.

EXPLOSION SUR LE LITTORAL

Sur tout le littoral breton, on observe par ailleurs l’effet Covid sur l’investissement des Franciliens. « 15 à 20% des transactions sont au profit des Franciliens, c’est beaucoup plus que sur le reste du territoire. Seule exception : la Côte d’Amour où les Nantais font jeu égal avec les Franciliens. Plus qu’une résidence secondaire, on vient y chercher un meilleur confort pour y vivre plus longtemps », souligne Me Damien Ruaud, président du Conseil régional des notaires de Bretagne.

À La Baule, le prix médian au mètre carré d’un appartement est de 5 090 €. Il s’agit d’un double record : pour le département et pour toute la Bretagne. Et encore, ce prix ne comprend pas la vue mer… Pour Vincent Lemée, notaire, en charge de la communication du Conseil régional des notaires de Bretagne, « le confinement a été un accélérateur de prise de décision, avec la recherche de confort, de proximité du littoral, provoquant un boom sur toute la Bretagne, pas seulement sur les métropoles. Le littoral a littéralement explosé :

« On y est en déficit de biens à vendre. »

LA MAISON AVEC JARDIN

« Le nec plus ultra est sans conteste la maison avec jardin », reconnaît Me Damien Ruaud. Et dans ce registre Nantes devient quasi inaccessible pour les classes moyennes et les primo-accédants. Le prix médian des maisons anciennes dans plusieurs quartiers nantais avoisine les 500 000 €. Il peut même être supérieur à 600 000 € pour les quartiers Hauts-Pavés et Saint-Félix. Dans les quartiers Est et Ouest, ces prix se positionnent entre 300 000 et 350 000 € en prix médian. Conséquence, les clients se tournent vers la première voire la deuxième couronne, entraînant mécaniquement une augmentation. Ainsi, le prix médian des terrains à bâtir dans la première couronne connaît une poussée de 9,9% en un an, à 137 300 €. Les biens à vendre sont rares, les prix s’envolent.

Pour autant, conclut Me Damien Ruaud, « nous ne sommes pas pessimistes. L’immobilier en Bretagne offre des profils différents qui permet à chaque acquéreur de trouver des biens répondant à son budget et ses attentes ».

 

  1. Prix médian : 50% des transactions ont été conclues à un prix supérieur et l’autre moitié à un prix inférieur.

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