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Immobilier : les primo-accédants premières victimes de la crise

Après deux années d’euphorie, l’atterrissage est brutal pour les transactions immobilières qui, en un an (de septembre 2022 à août 2023), ont baissé de 14,5 % en Loire-Atlantique, tous biens confondus. Depuis septembre, le phénomène s’accélère. Et les primo-accédants sont les premiers touchés par la difficulté à acheter dans la métropole nantaise.

Marie-Virginie Durand et Matthieu Gentils, notaires de Loire-Atlantique, délégués à la communication. Pour eux, « la baisse des prix et du volume des transactions va se poursuivre au premier trimestre 2024 ». ©Eric Cabanas - IJ

Les causes de la crise immobilière ont été identifiées : l’augmentation rapide et forte des taux d’intérêt, une difficulté d’accès au crédit, l’inflation, et l’augmentation du coût de la construction. « La baisse du pouvoir d’achat s’élève à 30 % et le marché s’en trouve grippé. Plus qu’une crise économique et immobilière, il faut parler d’une crise du logement, avec des répercussions économiques et sociales qui touchent l’ensemble du territoire. Les étudiants ont du mal à se loger et se rabattent sur les campings. Les couples en cours de séparation ou divorcés doivent cohabiter car le prêt n’est pas octroyé à celui qui doit racheter la part de l’autre. Les saisonniers ne peuvent pas se loger sur le littoral. Les employeurs ont des problèmes de recrutement car leurs salariés ont des difficultés à se loger. L’attentisme touche aussi bien les vendeurs que les acquéreurs », constate Marie-Virginie Durand, notaire, déléguée à la communication de la profession en Loire-Atlantique.

Neuf : chute de 75 % des réservations

« Le nombre de biens à vendre augmente et depuis septembre nous constatons une baisse des prix dans toute la Loire-Atlantique et dans la métropole nantaise. Ceci se vérifie dans l’ancien. Il y a beaucoup de freins à l’occupation d’un…