Valentin Ligner et Florian Amiand ont eu l’intuition de Poreva pendant leurs études d’ingénieur à l’Icam. C’est lors du concours les Entrep’ Pays de la Loire que l’idée de valoriser les chutes de cuir en matière dédiée à l’aménagement intérieur a germé. « À l’époque, nous avions 21 ans et pas de procédé viable, raconte Valentin Ligner. Néanmoins, nous étions certains du potentiel de notre idée : des tonnes de déchets de cuirs industriels sont perdues chaque année dans la mesure où il n’y a pas de filière de recyclage. Un gisement important pouvant répondre à l’éveil écologique du monde du design », assure le jeune entrepreneur. Lors de sa dernière année d’études, le duo travaille six mois à temps plein pour sortir un prototype, en lien avec l’école et le Centre de ressources en innovation de la Roche-sur-Yon (CRI). « Aujourd’hui, nous sommes capables de transformer les chutes de cuir en panneaux décoratifs applicables en revêtement mural ou en façade de mobiliers. Nos études terminées en septembre 2022, nous avons créé l’entreprise en décembre et emménagé dans notre local de production en mars 2023 », énumère-t-il. Entretemps, la start-up s’est distinguée dans des concours tels que le fonds Spécifik (l’appel à projet des innovations à impact porté par le CRI) et a intégré la promo 2023 du Réseau entreprendre Vendée. Elle observe depuis janvier les débuts d’une traction commerciale. « Notre objectif d’ici la fin de l’année est de valoriser une dizaine de tonnes de chutes et de conclure une première embauche avant janvier 2024. On maîtrise l’ensemble du process, de la vente jusqu’à la facturation, mais on va avoir besoin d’aide, notamment sur la production et sur des fonctions supports comme la communication. »
Jeunes mais pas inexpérimentés
Les deux associés n’ont pas encore 24 ans mais possèdent déjà une expérience professionnelle. « On a fait trois ans d’alternance, explique Va…