Arrivée en Vendée au début des années 2000 en tant que professeur de Danse, Zilda Vincente a d’abord testé ses premiers modèles sur ses élèves. « Une prof de danse, c’est avant tout un esprit créatif, souligne-t-elle. En plus des chorégraphies, on réalise les costumes, la décoration, etc. J’ai commencé par faire des tongs, puis des ballerines. Mes créations originales plaisaient, au point d’envisager une reconversion. En 2017, j’ai suivi une formation qualifiante au Portugal pour professionnaliser ma démarche, puis j’ai créé Himba avec l’idée d’en faire une marque inclusive : des chaussures pour toutes les femmes, quelles que soient leur morphologie ou origine. Les modèles ne ressemblent à aucun autre et vont du 33 au 49 ! C’est un mélange de mes racines africaines et de ma vie européenne dans lequel beaucoup peuvent se retrouver ».
Chaussures ou sacs, chaque modèle mélange deux matières nobles au minimum : tissus et cuirs. La fabrication se fait au Portugal. « J’utilise du wax africain (tissu de coton imprimé), du Bogolan, un coton tissé et peint à la main avec des pigments naturels selon une technique ancestrale malienne et même du Jacquard français ». Et d’ajouter : « Lorsque l’on achète une chaussure Himba à 178 €, on paye le travail d’un artisan rémunéré au juste prix », insiste la cheffe d’entreprise. C’est un gage de qualité pour mes clients. D’ailleurs, je vends moins de sacs car ils ne s’abîment pas ! » plaisante-t-elle.
La jeune marque vend en ligne et bénéficie d’une communauté engagée sur les réseaux sociaux. Elle expédie aujourd’hui en Australie, aux USA et même au Japon ! Objectifs 2023 : créer un réseau de distributeurs et embaucher un collaborateur pour suivre le développement commercial. « J’ai vendu environ 500 produits l’année dernière, j’en vise 1500 d’ici la fin de l’année ». À terme, elle aimerait aussi relocaliser la production en France.