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Herige projette de réduire de 10 % les effectifs du groupe

Dans un contexte inédit de crise du marché de la construction, le groupe vendéen Herige s’engage dans un projet de transformation visant à adapter son organisation. Afin de préserver sa compétitivité, il pourrait se séparer d’une partie de ses 2 000 salariés.

Benoît Hennaut, Herige

Benoît Hennaut, président du directoire d'Herige. CHARLES MARION

Basé à Montaigu-Vendée, Herige a présenté ce mardi 3 décembre aux instances représentatives du personnel son projet d’adaptation pour répondre aux nouvelles exigences du marché de la construction en profonde mutation. Fin juillet, le groupe avait annoncé un chiffre d’affaires de près de 216 M€ au premier semestre, en retrait de 13,5 % par rapport à la même période en 2023, laissant présager des mois difficiles.


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Dévoilé hier, ce projet d’adaptation se décline en quatre axes principaux. Le premier, l’amélioration de la performance industrielle et de l’efficience organisationnelle, a pour objectif de préserver les niveaux de marge. Le second, la rationalisation du maillage industriel, doit optimiser les ressources et renforcer la compétitivité. Le troisième point porte sur l’optimisation commerciale pour mieux répondre aux enjeux du marché. Enfin, le quatrième axe prévoit la mise en œuvre d’un projet de concession d’actifs non stratégiques représentant un chiffre d’affaires de l’ordre de 4 M€.

À terme, Herige pourrait réduire ses effectifs de près de 10 % afin de s’adapter à ce nouveau volume d’activité. La priorité du groupe est désormais de favoriser le dialogue avec les partenaires sociaux afin de parvenir à un accord sur les mesures sociales d’accompagnement d’ici la fin du premier semestre 2025.

Ce projet permettrait à terme de générer une réduction des charges en année pleine de l’ordre de 7 M€. Par ailleurs, l’ensemble des mesures envisagées devrait générer des charges non courantes estimées entre 10 et 11 M€ avant impôt sur les sociétés, dont 70 % seront provisionnées sur l’exercice en cours.

« Nos marchés ont subi des évolutions tant structurelles que conjoncturelles ces derniers mois et la période de crise inédite que nous traversons impose des mutations profondes », souligne Benoît Hennaut, président du directoire d’Herige. Il poursuit son analyse en précisant que « le secteur de la construction et du bâtiment tant dans le neuf que dans l’ancien s’est fortement dégradé, nous incitant à mettre en place ce projet d’ajustement. Notre capacité à le mener à bien de manière agile nous permettra de maintenir nos ambitions de pérennité et de croissance durable et rentable. »

Dans ce contexte, la direction proposera lors de l’assemblée générale de 2025 le non-versement de dividende au titre de l’exercice 2024.

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