« Je suis convaincue que la décarbonation se fera avec le gaz dans les Pays de la Loire, ou ne se fera pas », a posé d’emblée Véronique Bel, directrice Centre Ouest chez GRDF. « Grâce aux gaz verts et à des solutions pragmatiques, avec des coûts maîtrisés pour l’ensemble des clients gaz, nous contribuerons au respect des engagements de l’accord de Paris. Dans la région, notre plan pourrait se résumer en trois mots : verdir, réduire, innover ! »
Dans les Pays de la Loire, ce plan s’appuie concrètement sur trois leviers majeurs : accélérer le développement des gaz renouvelables avec l’objectif d’atteindre 25 % de gaz verts sur le réseau d’ici 2030 ; décarboner les activités de l’entreprise en divisant par deux ses émissions de gaz à effet de serre à la même échéance ; et baisser l’empreinte carbone de ses 640 000 clients ligériens.
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L’énergéticien a en effet recensé près de 33 400 clients dans les Pays de Loire en surconsommation par rapport à la moyenne régionale. Ces « mauvais élèves » ont été contactés par l’entreprise et 2 400 d’entre eux ont accepté d’être accompagnés. Une démarche qui leur a permis de baisser leurs consommations de plus de 14 %.
Pour verdir le mix énergétique au niveau régional, GRDF entend par ailleurs renforcer le nombre de méthaniseurs. À ce jour, une soixantaine sont déjà implantés dans les Pays de la Loire, soit une production d’un TWh/an injecté dans le réseau. L’objectif est de multiplier par quatre cette capacité de production d’ici 2030 pour atteindre 4,4 TWh/an. Pour cela, GRDF compte notamment sur l’arrivée de nouveaux moyens de production de biogaz. À commencer par la pyrogazéification, qui permet de valoriser des biomasses et déchets résiduels variés pour produire un gaz de synthèse injectable sur le réseau. Ou encore la gazéification hydrothermale, procédé physico-chimique de conversion de biomasse humide en gaz naturel.