Couverture du journal du 19/04/2024 Le nouveau magazine

Diva, « Faire gagner en efficacité les entreprises grâce à leurs données »

Diva, le nouveau dispositif dédié aux projets de data et d’intelligence artificielle en Pays de la Loire, a été officiellement lancé à l’occasion du West Data Festival qui s’est tenu à Laval du 14 au 16 mars. Objectif : permettre aux entreprises du territoire de gagner en efficacité grâce à l’utilisation de leurs données. Le point avec Simon Boisserpe, responsable du projet.

Diva Simon Boisserpe

Simon Boisserpe, responsable du projet Diva en Pays de la Loire. © DR

Quel est l’objectif de Diva ?

Diva est un nouveau dispositif d’accompagnement en Pays de la Loire, ouvert aux entreprises de tous secteurs d’activités, start-up, TPE, PME, ETI, collectivités et même aux associations qui œuvrent dans le domaine professionnel. Il est destiné à accompagner les entreprises autour de l’usage des data et de l’intelligence artificielle pour les faire gagner en efficacité dans leur quotidien sur des tâches qui peuvent être assez variées grâce à l’utilisation de leurs données.

Par qui est-il financé et quelles structures regroupe-t-il ?

Ce dispositif est labellisé et cofinancé par la Commission européenne. Il fait partie d’un réseau d’un peu plus de 150 “European digital innovation hub“ (EDIH) à travers l’Europe, et représente le relais “données et intelligence artificielle“ de la politique de la Région d’accompagnement au développement du numérique. Il regroupe treize structures régionales pilotées par Atlanpole et copilotées par le pôle de compétitivité EMC2. On y retrouve notamment Angers Technopole, Le Mans Innovation, Laval Mayenne Technopole, la CCI des Pays de la Loire, le pôle Images & Réseaux, ADN Ouest, Solutions&Co, mais également des partenaires académiques comme l’IMT Atlantique, Nantes Université, Capacités ou Teralab.

Quel constat vous a poussé à créer un tel dispositif ?

On parle depuis maintenant quelques semaines de plus en plus d’intelligence artificielle et de ChatGPT. La data dans les entreprises, on a toujours dit que ça avait une valeur très importante. C’est un peu leur or noir. Mais en réalité, pour une TPE ou une PME, ça ne veut pas dire grand-chose. D’ailleurs, quand on les interroge pour savoir ce qu’elles feraient avec de l’IA, on n’a souvent aucune réponse car on aborde le sujet par la technologie et non par l’usage. Nous, notre vocation et notre ambition, c’est justement d’accompagner les petites et moyennes entreprises à s’approprier ces outils. Le dispositif n’est donc pas réservé aux grandes entreprises ou start-up, mais bien accessible à toutes.

Comment allez-vous procéder ?

Notre objectif premier c’est de démocratiser et faire comprendre aux entreprises à quoi peut servir concrètement dans leur quotidien l’usage de la data et par extension des services ou technologies autour de l’intelligence artificielle. Cela peut être en termes de performance, de productivité, d’optimisation de la maintenance sur des chaînes de production, mais également de marketing ou de transformation des process autour des ressources humaines. Pour nous, cela consiste aussi à combattre les idées reçues : l’IA ça n’est pas magique. Ça repose sur des fondements mathématiques et statistiques. Ce sont des algorithmes avec de la technique derrière.

En quoi consiste concrètement l’accompagnement de Diva ?

Notre dispositif s’articule autour de trois grandes missions. La première, c’est l’orientation. Elle consiste à sensibiliser, acculturer, répondre aux questions des entreprises autour de la data et de l’IA. C’est aller chercher des cas d’usage dans différents secteurs et expliquer concrètement comment ça marche et quels types de données on a utilisé, pour quels résultats et avec quel retour sur investissement. Bref, on décortique au maximum les choses de manière à être un maximum transparent.

Pour les entreprises qui veulent aller plus loin dans la démarche, on va leur proposer une étape de qualification de leurs besoins métiers, mais aussi en termes d’organisation. On va faire une photographie pour ensuite proposer un plan de transformation qui répond à l’objectif fixé par l’entreprise. Ce plan va ensuite être activé pour l’accompagner à la mise en place de sa transformation numérique, orientée data et IA.

Quels services proposez-vous aux entreprises ?

Tous ceux qui auront un effet de levier important. Cela peut par exemple prendre la forme d’expérimentations qui vont aller de deux ou trois mois à une année. Cela peut être des paramétrages de modèles agiles, mais également des sujets développement et R&D. On va également faciliter l’accès à des données que l’entreprise n’aurait pas nécessairement collectées.

On propose également un volet formation pour accompagner en interne la montée en compétences des collaborateurs qui suivront ces projets dans l’entreprise. On ambitionne également la mise en place d’un site web d’offres d’emploi pour faciliter les recrutements.

Il y a enfin tout le volet financement. Pour aider les entreprises à concrétiser leurs projets de data et d’IA, on va leur proposer un parcours adapté et les orienter vers les dispositifs régionaux, nationaux ou européens qui existent pour accompagner ces transformations.

Combien d’entreprises sont inscrites dans le dispositif ?

Nous avons déjà réalisé une vingtaine de diagnostics dans des domaines variés. On axe particulièrement notre sensibilisation sur différents secteurs. Notamment tout le volet industriel qui va se transcrire dans l’aéronautique, la construction navale, le nautisme et la mobilité. On va également retrouver la santé, l’agriculture et l’agroalimentaire, l’énergie et le tourisme. Cette vingtaine de diagnostics nous amène aujourd’hui à proposer des plans d’actions.

Des entreprises du tertiaire viennent par exemple nous voir pour optimiser leur consommation énergétique. Il y en a d’autres qui nous sollicitent pour outiller leurs décisions avec des données concrètes et fiables. Dans le domaine agricole, on a quelques exploitations avec qui on a commencé à travailler. Par exemple pour mieux gérer l’énergie nécessaire à l’exploitation de leurs serres ou des maraîchers qui cherchent à adapter la rotation de leurs cultures, mieux anticiper les dates de récolte ou avoir une meilleure gestion de l’eau.

 

Pratique – Plus d’informations sur Diva-dih.eu

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