Couverture du journal du 12/04/2024 Le nouveau magazine

Evénementiel : l’espoir renaît

Tardive, la confirmation des réouvertures des foires et salons ne permettra pas au secteur de l’événementiel de se redresser dans les mois à venir. Cependant, après des mois de stand-bye, le soulagement est perceptible.

Enfin. 1er septembre, puis 15 août… les foires, salons, concerts et spectacles et les événements de plus de 5 000 personnes vont pouvoir s’organiser à nouveau, dans des conditions sanitaires qui seront précisées « autour du 24 août » selon une dernière communication du 5 août du ministère de la Culture. Franck Riester, ministre délégué au Commerce extérieur et à l’attractivité a annoncé sa décision à l’issue d’une réunion le 27 juillet avec les principaux organisateurs de salons à Paris. Avant que le ministère de la Culture ne communique également, mais sur la date du 15 août.

Avec 34 M€ directs et indirects générés en France par l’événementiel, l’enjeu est fondamental pour les professionnels, qui actuellement inscrivent, confirment ou réinscrivent des événements à l’agenda. Sans compter rattraper le manque à gagner, et avec un espoir teinté de prudence, les organisateurs d’événements sont « sur le pont », selon l’expression de Frédéric Jouët, directeur général d’Exponantes sur les réseaux sociaux, qui ajoute : « la reprise sera événementielle. » Après avoir dû définitivement annuler la Foire internationale prévue initialement en avril, et reportée initialement du 29 août au 6  septembre. Première date de l’automne pour Exponantes : le salon Véhicules de loisirs neufs, du 9 au 12 octobre, puis trois salons en un, Habitat-déco, Créativa et Cuisine et Saveurs, regroupés du 29 octobre au 1er novembre.

 

Pour Corinne Denuet, DG du Palais des congrès Atlantia à La Baule, l’agenda professionnel s’annonce bien rempli.

Atlantia : un agenda plein

Au Palais des congrès Atlantia de la Baule, on aborde cette perspective avec un certain enthousiasme. « Nous avons anti­cipé, explique Corinne Denuet, directrice générale, gardé le contact avec les clients et misé sur la sécurisation. » Rassurer les clients sur la prise en compte des consignes sanitaire est un des nouveaux arguments de commercialisation. Atlantia a ainsi élaboré une charte et fait labelliser par la Socotec ses conditions d’accueil Côté événements professionnels, les dates s’inscrivent sur un agenda bien rempli, selon la directrice : « Certains dossiers ont été  reportés, comme le salon des jeunes agriculteurs, initialement prévu en juin, mais d’autres ont été confirmés. Nous avons même confirmation pour la mi-décembre d’un salon organisé par une grande marque automobile. » La satisfaction est donc de mise. « Les événements de 2020 sont déjà calés, nous avons un an de commercialisation d’avance, soit 16 semaines, essentiellement des congrès nationaux. » Premier rendez-vous  : l’Université d’été de l’école des avocats du grand ouest (Edago) les 27 et 28 août. 

Des métiers très impactés 

La prudence règne cependant, dans l’appréhension d’une « deuxième vague » redoutée et face aux incertitudes sur une situation internationale qui est loin d’être réglée. À la Cité des congrès de Nantes, qui a maintenu l’organisation de la Digital Week et ses 90 événements du 12 au 24 septembre, Denis Caille, le directeur, considère par exemple que « la situation est trop instable pour s’exprimer sur le sujet ». De plus, la manque à gagner de ces mois de confinement et interdictions d’organisation vont créer des traces durables y compris pour des acteurs qui font vivre l’événementiel dans tous ses aspects, et pas seulement dans les grands lieux organisant expositions, foires et salons. Pour Vincent Charpin, dirigeant du groupe Bepublic, comprenant notamment le domaine du Petit Plessis et Carli Traiteur, la situation est assez « dramatique » pour le secteur. « Pour le Petit Plessis, qui organise des séminaires et réception, nous avons réalisé environ 35% du chiffre d’affaires en 2020 par rapport à 2019, constate-t-il.

Même si les prévisions de septembre et octobre montrent une reprise. » La bouffée d’espoir amenée par l’autorisation d’organiser foires et salons est certaine, mais « nous avons reçu encore une mauvaise nouvelle dernièrement, déplore-t-il. Les soirées dansantes restent interdites. Organiser un mariage sans pouvoir danser est compliqué. » Pour les traiteurs notamment, la situation mettra probablement du temps à reprendre une vitesse de croisière. Difficulté liée aussi aux nouvelles habitudes engendrées par le Covid-19. « Le développement du télétravail notamment fait que les gens déjeunent à domicile, il y a beaucoup moins de plateaux repas commandés… » Toujours inquiets, les professionnels vont devoir s’adapter à vitesse grand V à des transformations liées à la protection sanitaire mais également aux nouveaux modes de travail et de consommation liés au Covid-19. En ayant, pour certains d’entre eux, perdu environ 5  mois d’activité… 

Un référentiel sanitaire

La profession a rédigé un référentiel commun, notamment pour renouer la confiance avec les clients et partenaires. Des réponses urgentes aux mesures durables pour maintenir l’activité, il couvre tous les champs de l’événementiel. « L’idée est d’envoyer des gages et faire en sorte que les possibles appréhensions/risques – soulevés par les clients, et même les juristes et autres assureurs se trouvent au maximum atténués voire neutralisés » Autre recommandation : veiller à impliquer le personnel avec les instances représentatives du personnel, le CSE et le CSS-CT si elles existent.

À consulter sur le site internet d’Unimev (Union française des métiers de l’événement)

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