Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

Entreprendre, un chemin de résilience ?

Devant l’adversité, certains plongent dans le renoncement ou l’inertie tandis que d’autres font le choix du mouvement et de la création. On parle alors de résilience, cette capacité à mobiliser ses talents pour recréer de la valeur. Ces trois vendéens ont vécu la maladie ou le deuil et c’est dans l’entrepreneuriat qu’ils ont repris pied pour rebondir. Rencontre !

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Marina Durand et son associé Tommy Requillard. ©DR

Les personnes résilientes ont en commun la créativité, l’empathie et la confiance en eux. Trois qualités communes à l’entrepreneur sachant qu’il faut de la résilience pour choisir cette voie. Parfois, c’est l’adversité elle-même qui précipite la décision de se lancer. L’entreprise devient alors une nécessité, un projet de vie qui donne du sens à l’épreuve. C’est le cas de Pascale Mousset, dirigeante de Managyle, un centre de formation en connaissance de soi, basé à Chanverrie.

« Je suis fille d’entrepreneurs. J’ai vu mes parents travailler sans relâche, avec des hauts et des bas au point de me promettre de ne jamais emprunter ce chemin ! Ma sœur est devenue fonctionnaire et moi j’ai testé pas mal de trucs en multipliant les études jusqu’à atteindre un niveau DESS en ressources humaines. Je suis tombée enceinte à ce moment-là. Je n’ai pas validé le diplôme mais j’ai gagné un CDI dans l’entreprise qui m’embauchait déjà en tant que stagiaire (le groupe Mousset). J’ai adoré y développer des pratiques expérimentales en ressources humaines et en management. Nous avons évolué ensemble en passant de 500 à 1 500 salariés en 15 ans ». En 2011, Pascale Mousset, alors DRH du groupe, se rend à un banal contrôle médical. « Je me souviens partir au rendez-vous avec des bagages dans le coffre, dans l’idée d’enchaîner direction le Sud-Ouest afin d’y faire un recrutement. Pas une seconde je m’imaginais rester à l’hôpital ! » Très vite, la sentence tombe : cancer du sein hormono-dépendant. « À partir de là, tout s’est enchaîné très vite. Je n’ai pas eu le temps de souffrir psychologiquement, ou alors en accéléré. J’ai d’ailleurs une expression de vie qui me caractérise assez bien : mourir ok, agonir non ! Je veux bien avoir mal mais il ne faut pas que ça dure longtemps ! J’ai été opérée en urgence, on m’a enlevé un sein, les ovaires… j’ai vraiment cru que j’allais mourir. Évidemment, je me suis effondrée, mais cela n’a pas duré. J’ai puisé dans mes tripes une force de vie et une détermination qui ne m’ont plus quittées. Je ne saurai pas l’expliquer, c’est quelque chose d’hyper instinctif qui faisait déjà partie de moi mais qui s’est imposé.

Entreprendre résilience Pascale Mousset

Pascale Mousset. © Margaux Saudreau

Oser s’incarner

Au bout de six mois de traitement, j’ai enchaîné les rayons et repris le travail avec un mi-temps thérapeutique. Ma maladie n’a jamais été taboue, j’ai mis tout le monde au courant, mai…

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