En Vendée, le tourisme représente environ 37 000 emplois dont 23400 emplois temporaires 1 (CDD, missions, contrats d’apprentissage, contrats aidés). Et 28 % de ces emplois touristiques temporaires sont saisonniers, couvrant une période allant d’avril à septembre. Le littoral concentrant à lui seul 80 % de l’emploi saisonnier.
Malgré ce dynamisme, sur les 6500 offres saisonnières à pourvoir cet été, entre 1000 et 1500 postes risquent de ne pas trouver preneurs 2. L’an dernier, rien que dans le secteur de l’hôtellerie de plein air, 10 % des 2000 emplois saisonniers étaient déjà restés vacants. Cette pénurie de main-d’œuvre est une tendance forte ces dernières années et dépasse largement le cadre estival. La crise Covid-19 n’a fait qu’accentuer le phénomène.
ATTRACTIVITÉ EN PANNE
En jeu, la question de l’attractivité. Travailler dans un bar, un restaurant, un hôtel ou un camping ne fait plus rêver.
« L’attractivité du secteur CHR est en panne et cela impacte l’emploi saisonnier, reconnaît Tarek Tarrouche, président de l’Umih 85 (Union des métiers et des industries et de l’hôtellerie). Il y a une image négative à corriger. Aujourd’hui, ce n’est plus l’entreprise qui recrute son saisonnier mais le saisonnier qui recrute son patron et pose ses conditions en termes d’horaires, de salaire, de jours de repos ou encore d’hébergement. » « Alors que la saison touristique vendéenne s’annonce prometteuse du côté de la fréquentation, ce serait un vrai paradoxe de se trouver bloqué par un manque de main-d’œuvre», déplore de son côté Olivier Coutansais, d…