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Des évolutions sur le projet de cargo à voile Neoliner

Fondée en 2015, la société nantaise Neoline veut décarboner le transport maritime avec son Neoliner, un cargo roulier de 136 m doté d’une propulsion principale à la voile qui doit permettre « une économie de 80 à 90 % de carburant par rapport à un navire conventionnel », indique la société. Retardée, la mise en chantier du navire n’aura pas lieu avant l’automne.

Neoliner

© D. R.

Fondée en 2015, la société nantaise Neoline veut décarboner le transport maritime avec son Neoliner, un cargo roulier de 136 m doté d’une propulsion principale à la voile qui doit permettre « une économie de 80 à 90 % de carburant par rapport à un navire conventionnel », indique la société. Retardée, la mise en chantier du navire n’aura pas lieu avant l’automne.

En cause notamment : le marché des matières premières, impacté par la situation géopolitique. « Si le bouclage financier et industriel prend plus de temps qu’initialement prévu, sa pertinence se renforce et nous visons toujours l’objectif d’une mise en service à l’horizon 2024-2025 », souligne Jean Zanuttini, président de Neoline. La ligne pilote transatlantique reliera Saint-Nazaire, Saint-Pierre-et- Miquelon, Baltimore et Halifax.

La société doit aussi composer avec le retrait de l’actionnariat du groupe Sogestran, « pour des raisons stratégiques ». Sogestran apporte néanmoins « un soutien financier transitoire en vue de l’intégration d’un nouveau partenaire de référence » et Neoline annonce s’être « rapprochée d’un nouvel armateur avec qui les discussions sont en cours ». Une lettre d’intention a été signée.

Un autre changement majeur sur le projet concerne le gréement : à la place des quatre mâts et 4 200 m2 de voiles souples initialement envisagés, Neoline opte pour deux systèmes de gréements rabattables « Solid sail », technologie de voile rigide en composite développée par les Chantiers de l’Atlantique, avec notamment deux mâts de 76 m de haut, une voile « Solid sail » de 1 100 m2 et un foc souple de 400 m2, soit une surface vélique totale de 3 000 m2. À la clé, une performance « équivalente, voire supérieure » et une durée de vie attendue de la voile de 25 ans.