Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Course au large : quand l’innovation sert l’économie bleue

Comment l’innovation dans la voile de compétition se met-elle au service du secteur du maritime ? Tel était le thème d’une table ronde proposée sur le village du Vendée Globe, aux Sables-d’Olonne. L’occasion de comprendre ce que les foils, datas, capteurs et autres instruments de pilotage automatique des Imocas apportent à la filière en termes de sécurité, de performances et de préservation de l’environnement.

Skippé par Yoann Richomme, l'Imoca Paprec Arkéa utilise la fibre optique comme outil d'aide à la décision. STICHELBAUT - POLARYSE / PAPREC ARKEA

Organisée par le Pôle Mer Bretagne Atlantique, la table ronde proposée sur le village du Vendée Globe le 24 octobre dernier a permis aux nombreux visiteurs présents de prendre conscience que les innovations de la course au large ne bénéficient pas qu’aux Imocas ! Elles profitent en réalité à l’ensemble de la filière maritime, des navires acheminant des marchandises, responsables à eux seuls de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, aux bateaux de pêche, en passant par ceux de transport de passagers.


Lire aussi
Le sport, nouveau vecteur de recrutement


Car au-delà d’améliorer la vitesse des navires de course, les foils, instruments de routage, capteurs, pilotes automatiques ou encore la fibre optique permettent de collecter des datas très utiles à l’ensemble de l’économie bleue pour la faire gagner en performances et en sécurité tout en limitant son impact. « Cela concerne également la résistance des structures, les capacités d’intervention des secours en mer ou encore la protection de l’environnement… Sans oublier les communications », ajoutait à cette liste de bénéfices l’animateur Frédéric Renaudeau, conseiller innovation du Pôle Mer Bretagne Atlantique, en guise d’introduction.

Le skipper de Paprec Arkéa, Yoann Richomme. POLARYSE / PAPREC ARKEA

Une entrée en matière rapidement illustrée par Romain Ménard, team manager Paprec Arkéa : « Les Imocas sont des prototypes de course qui embarquent énormément de technologies. Le nôtre a nécessité trente-six mille heures de travail au chantier Multiplast de Vannes. Sur cette dernière génération de bateau de course, il y a énormément d’électronique et de fibre optique à bord pour permettre de connaître en temps réel les efforts sur la structure du navire. C’est ce qui permet à notre skipper Yoann Richomme d’avoir des retours sur écrans en live dans son cockpit. Avec des lumières vertes ou rouges, il sait s’il doit calmer le jeu, s’il peut encore attaquer ou s’il doit modifier le règlement de sa voile. »

Avec l’ensemble des technologies installées à bord de l’Imoca Paprec Arkéa, ce sont ainsi deux gigaoctets de données qui sont traitées en temps réel durant toute la course. « Comme c’est un tour du monde en solitaire et sans assistance, nous n’avons pas d’ingénieur qui parle en direct à Yoann », poursuit Romain Ménard. « C’est lui qui doit garder la lu

Publié par