Nantes Métropole soigne ses pieds d’immeubles. L’époque où les rez-de-chaussée étaient considérés comme des surfaces de second ordre et ne constituaient pas des priorités dans le montage des opérations est révolu. Aujourd’hui les promoteurs ont été amenés à en faire une valeur ajoutée. « Pour ce marché le premier semestre est resté dynamique, notamment sur l’île de Nantes, comme le rez-de-chaussée de l’École de design. Les demandes n’ont pas baissé. Surtout sur le neuf en centre-ville. Et il y a une véritable dynamique dans les axes périphériques, une attractivité, avec une vraie demande sur les axes structurants, comme le boulevard Charles Gautier à Saint-Herblain, le boulevard de la Beaujoire, le cœur de ville aux Sorinières ou le futur Paridis », note Martin Bernois, consultant bureaux et locaux commerciaux chez Clerville.
La demande en termes d’activité porte d’abord sur la santé, le bien-être, les sport et loisirs, puis pour des commerces traditionnels, en restauration, en alimentaire. « Nantes est l’une des villes les plus attractives pour les franchises et les enseignes nationales, constate Martin Bernois. Enfin, en troisième position, viennent les espaces pour les professions libérales, les activités de services, à la personne ou aux entreprises. »
Nouveaux montages
« Aujourd’hui, les pieds d’immeubles sont particulièrement soignés par les opérateurs lors des concours. Quand on vient avec son projet, on vient aussi avec son programme. La valeur pied d’immeuble est une valeur ajoutée, de plus en plus d’opérateurs réfléchissent en amont, améliorent leur vision, que ce soit lors des concours ou en créant des partenariats avec des investisseurs, des conseils immobiliers, des exploitants », ajoute Martin Bernois. L’expert estime qu’il « y a un vrai virage à ce niveau lâ ». Dernier exemple en date : l’immeuble réalisé par le promoteur Cogedim qui accueille l’UCPA en pied de l’immeuble Amazing Amazones & Laô.
« En revanche, nous notons pour tous les opérateurs des difficultés à lancer certaines opérations en dehors des secteurs “prime”. Il faut se réinventer pour créer des opportunités, réfléchir à des montages différents, en plusieurs tranches, augmenter la mixité d’usages. Il y a des solutions », positive Martin Bernois.