Cofondateur de Shopopop, solution de livraison de courses collaborative, Antoine Cheul est d’abord revenu sur les premières étapes du financement de sa start-up : « On a débuté à Nantes en 2015 avec 10 k€ de notre poche, qui sont très vite partis. On est ensuite allés voir les banques et deux d’entre elles nous ont prêté 70 k€ en pré-amorçage. À l’époque, on était un peu dans l’antichambre du moment où les banques créaient leur propre structure liée à l’innovation. J’ai rapidement compris qu’il était essentiel de savoir à qui s’adresser. On s’est alors tournés vers la Cantine Numérique, qui nous a aiguillés vers des interlocuteurs bancaires spécialisés dans l’innovation. Un moyen d’avoir une oreille plus attentive et d’obtenir un meilleur accompagnement. »
« Au bout d’un moment, les banques arrêtent de prêter »
Mais l’écosystème de l’innovation n’ayant rien à avoir avec l’actuel, les trois premières années s’apparentent à une “traversée du désert” pour les cofondateurs de la start-up : « On cherchait notre marché et notre solution avait peu de traction. Un jour, quelques supermarchés qui livraient déjà des courses ont accepté de tester Shopopop. Ça s’est très bien passé et petit à petit, la communauté a pris. Cela nous a permis de passer de 200 livraisons par mois à l’époque, à plus de 300 000 aujourd’hui, soit plus d’1 Md€ de courses transportées depuis notre création. »
Pour financer sa croissance, la start-up s’est alors tournée vers des fonds d’investissement et réseaux de business angels locaux. Une étape qui a marqué Antoine Cheul : « Au bout d’un moment, les banques arrêtent de prêter et il faut aller chercher de l’apport en capital ailleurs. C’est ce qu’on a fait en 2016 et 2017, mais ça n’a pas fonctionné : on a loupé notre première levée de fonds. D’où l’importance d’avoir un bon “leveur” dans son équipe. »