Couverture du journal du 28/05/2025 Le nouveau magazine

Comment financer sa start-up en temps de crise

Dans le cadre de la première édition de l’événement “Zero to one” organisé par H7* au Palace IciLundi à Nantes les 24 et 25 janvier, IJ a couvert une conférence dédiée au financement des start-up dans un contexte où les levées de fonds ont chuté de près 40 % en France entre 2022 et 2023. L’occasion de bénéficier du retour d’expérience et des conseils d’Antoine Cheul, cofondateur de Shopopop, mais également du point de vue d’une banque locale, CIC Ouest, et d’un fonds d’investissement à impact, Asterion Ventures.

Cofondateur de Shopopop, Antoine Cheul (à droite) est revenu sur les différentes étapes du financement de sa start-up, en compagnie de Sébastien Le Corfec (fondateur Xplore), Bérengère Lehembre (cofondatrice d’Asterion Ventures), et Éric Alves (directeur de l’agence CIC Ouest Nantes Loire Entreprise).

Cofondateur de Shopopop, Antoine Cheul (à droite) est revenu sur les différentes étapes du financement de sa start-up, en compagnie de Sébastien Le Corfec (fondateur Xplore), Bérengère Lehembre (Asterion Ventures), et Éric Alves (CIC Ouest). ©NLP-IJ

Cofondateur de Shopopop, solution de livraison de courses collaborative, Antoine Cheul est d’abord revenu sur les premières étapes du financement de sa start-up : « On a débuté à Nantes en 2015 avec 10 k€ de notre poche, qui sont très vite partis. On est ensuite allés voir les banques et deux d’entre elles nous ont prêté 70 k€ en pré-amorçage. À l’époque, on était un peu dans l’antichambre du moment où les banques créaient leur propre structure liée à l’innovation. J’ai rapidement compris qu’il était essentiel de savoir à qui s’adresser. On s’est alors tournés vers la Cantine Numérique, qui nous a aiguillés vers des interlocuteurs bancaires spécialisés dans l’innovation. Un moyen d’avoir une oreille plus attentive et d’obtenir un meilleur accompagnement. »

« Au bout d’un moment, les banques arrêtent de prêter »

Mais l’écosystème de l’innovation n’ayant rien à avoir avec l’actuel, les trois premières années s’apparentent à une “traversée du désert” pour les cofondateurs de la start-up : « On cherchait notre marché et notre solution avait peu de traction. Un jour, quelques supermarchés qui livraient déjà des courses ont accepté de tester Shopopop. Ça s’est très bien passé et petit à petit, la communauté a pris. Cela nous a permis de passer de 200 livraisons par mois à l’époque, à plus de 300 000 aujourd’hui, soit plus d’1 Md€ de courses transportées depuis notre création. »

Pour financer sa croissance, la start-up s’est alors tournée vers des fonds d’investissement et réseaux de business angels locaux. Une étape qui a marqué Antoine Cheul : « Au bout d’un moment, les banques arrêtent de prêter et il faut aller chercher de l’apport en capital ailleurs. C’est ce qu’on a fait en 2016 et 2017, mais ça n’a pas fonctionné : on a loupé notre première levée de fonds. D’où l’importance d’avoir un bon “leveur” dans son équipe. »

« Plus vous avez de l’argent, plus