Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Bien maîtriser sa consommation d’énergie selon Orace

Depuis 2013, Orace accompagne les entreprises dans leurs projets d’économie d’énergie. Le 14 mars, à l’occasion d’un petit-déjeuner organisé chez le Vendéen Gustave-Rideau, l’association régionale a souligné plusieurs bonnes raisons de se lancer dans cette démarche. Arnaud Mons, chargé de projet pour l’antenne départementale, a également rappelé les étapes à suivre pour élaborer et mettre en œuvre sa feuille de route.

Arnaud Mons, chargé de projet Énergie pour Orace Vendée © Marie Laudouar -IJ

Avec l’explosion des prix du gaz et de l’électricité ou encore l’urgence climatique qui s’accélère, la question de l’efficience énergétique s’impose comme un défi majeur pour les entreprises. Malgré l’enjeu économique, écologique et sociétal de taille, pas toujours facile de s’engager seul dans une telle démarche et d’établir une feuille de route pertinente et durable. Depuis 2013, l’association régionale Orace répond à cette problématique et accompagne les entreprises sur ce chemin vertueux.

Le 14 mars, elle organisait un petit-déjeuner dans les locaux du vérandiste Gustave-Rideau (La Roche-sur-Yon). Objectif : donner les clés pour se lancer dans un projet de maîtrise énergétique, en commençant par mettre en avant quelques leviers potentiels.

« Le premier intérêt, c’est de limiter les risques liés à la fourniture d’énergie. Plus vous maîtriserez votre facture énergétique, mieux vous pourrez vous projeter et moins vous subirez les fluctuations du marché, a souligné Arnaud Mons, chargé de projet Énergie pour Orace Vendée. Votre premier réflexe doit être de surveiller votre contrat, pour éviter notamment une reconduction tacite ou hausse de prix, mais aussi de suivre l’actualité du marché de l’énergie en intégrant les différents événements géopolitiques pouvant l’impacter. Un deuxième intérêt, c’est de pouvoir anticiper les évolutions réglementaires et ainsi de bénéficier d’aides financières au maximum. En effet, à partir du moment où une mesure entre en vigueur, il n’y a plus de subventions de l’État. Une autre bonne raison, c’est de pouvoir calculer son temps de retour sur investissement sur des actions d’efficacité énergétique. En clair, comme vous connaissez déjà votre prix d’électricité et que votre nouvelle machine consomme X % d’énergie en moins que la précédente, vous saurez automatiquement quelles économies vous allez réaliser chaque année grâce à cet investissement pendant toute la durée de votre contrat avec votre fournisseur d’énergie. »

Décarboner et améliorer son image

Se lancer dans un tel projet, c’est aussi l’occasion parfaite d’afficher concrètement sa volonté de réduire son impact environnemental. « Baisser ses consommations de gaz permet de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre, indique Arnaud Mons. Idem pour l’électricité, même si c’est en proportion plus faible car elle est, en France, à 87 % d’origine décarbonée1. »

Aujourd’hui, les attentes sociétales en matière de transition énergétique sont très fortes. Aller vers plus de sobriété énergétique va donc améliorer l’image de l’entreprise auprès de ses clients. « Cela a aussi un impact sur la cotation en bourse ou sur l’obtention d’un prêt, souligne Arnaud Mons. Les banques sont en effet très sensibles à l’engagement de leur clientèle professionnelle dans une démarche RSE ou d’efficience énergétique et ont tendance à accorder des prêts à des taux plus intéressants. Cette stratégie leur permet de décarboner leurs investissements et de verdir, elles aussi, leur image. »

Les étapes à suivre

Les bonnes intentions et la motivation sont là, place maintenant à l’action.  « La première étape, c’est de faire un état des lieux des consommations et analyser ses factures, insiste une nouvelle fois Arnaud Mons. En face, il faut toujours mettre des indicateurs de performance, soit financiers (excédent d’exploitation, chiffre d’affaires), soit d’activité. Ensuite, récupérez gratuitement vos courbes de charge auprès de votre fournisseur d’énergie. » Appelée aussi courbe de puissance, elle définit la consommation électrique pendant une durée fixe. Son analyse est indispensable pour réduire sa facture et éviter les dépassements de puissance par rapport à celle souscrite au contrat et qui coûtent cher à l’entreprise. Elle permet en effet de détecter des anomalies sources de surconsommation, d’identifier les pics de consommation ou encore d’avoir des informations sur le talon, c’est-à-dire la consommation d’électricité en période d’inactivité (appareil en veille, éclairage, alarme…). « À partir de ces éléments et d’un audit, l’entreprise peut définir son profil énergétique, à savoir quelle est la répartition de sa consommation par usage (éclairage, chauffage, bureautique, process…). Autrement dit, qui consomme quoi, quand, sur quelle durée et ce que cela représente sur la facture. C’est indispensable avant d’établir un plan d’actions. » In fine, dans une logique d’amélioration continue, il faudra suivre régulièrement ses consommations.

Dernier conseil délivré par Orace : y aller pas à pas. « Au début, visez la sobriété, recommande Arnaud Mons. Il s’agit de réduire votre consommation en touchant juste aux usages. L’idée est de limiter le gaspillage énergétique : ce sont des actions à 0 € qui peuvent permettre de gagner jusqu’à 15 % sur la facture. Place ensuite à l’efficacité : cherchez à diminuer la quantité d’énergie nécessaire à la satisfaction d’un besoin pour gagner en efficacité. Par exemple, isolez les bâtiments. Et, en dernier lieu seulement, privilégiez les énergies renouvelables pour remplacer petit à petit les énergies fossiles et nucléaires. »

Le pack énergie, gratuit pour les entreprises agglo-yonnaises

Orace propose un pack énergie composé de deux jours de formation, d’un prédiagnostic et d’un suivi trimestriel avec un bilan au bout d’un an. À la clé, la promesse de réduire de 5 % minimum ses consommations. Cet accompagnement d’une valeur de 1 200 € est intégralement pris en charge par La Roche-sur-Yon Agglomération grâce à un partenariat avec Orace, que l’entreprise soit adhérente ou non à l’association.