Concrètement, des serveurs informatiques sont déployés dans différents lieux (logements et bureaux, mais aussi piscines, réseaux de chaleur, sites industriels ou agricoles) qu’ils alimentent en chaleur. Cette chaudière numérique de Qarnot permet de limiter l’empreinte carbone et la consommation d’énergie, même si, précise Quentin Laurens, directeur des relations extérieures de Qarnot, « nous sommes une alternative aux data centers : notre activité première n’est pas tant d’être des chauffagistes que d’être des fournisseurs de calcul informatique haute performance pour des clients tiers. » La société traite donc avec deux types de client : pour le calcul informatique d’un côté et pour le chauffage de l’autre.

En fonctionnant, les serveurs embarqués dans la chaudière numérique dégagent de la chaleur utilisée pour chauffer l’eau en circulation, ensuite utilisée pour les besoins du bâtiment © Qarnot
Pionnière de cette solution d’économie circulaire numérique, la société parisienne a décidé d’ouvrir sa première antenne à l’extérieur de la capitale. Ce qui a motivé le choix de la Cité des ducs ? La mise en route de plusieurs projets dans la région, notamment à Nantes au centre social Agnès-Varda, à La Chapelle-sur-Erdre dans la résidence Botanica d’Aiguillon ou bien aux Sables-d’Olonne, à la Maison départementale des solidarités et de la famille. « Nous avons aussi été attirés par le rayonnement et le dynamisme de Nantes, par son écosystème en matière de calcul, ainsi que par la perspective de pouvoir recruter des profils plus mûrs d’ingénieurs informatiques », détaille Quentin Laurens.
Qarnot, qui a été accompagnée dans son installation par l’agence d’attractivité Nantes Saint-Nazaire développement, compte 70 collaborateurs au global dont trois sur son antenne nantaise, et envisage plusieurs recrutements à partir de juillet sur des postes d’ingénieurs informatiques et responsables commerciaux.