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Plus de 209 300 recrutements envisagés en 2022 dans la région

Fin 2021, 25 200 établissements des Pays de la Loire ont dévoilé leurs intentions d’embauche à travers l’enquête 2022 « Besoins en main d’œuvre » de Pôle emploi. Si les perspectives de recrutement progressent de 5 %, il existe d’importantes disparités sur le territoire.

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Dominique De Gryse, directeur régional adjoint de Pôle emploi, et Gwenaëlle Maillard, directrice territoriale Loire-Atlantique, ont livré, le 6 avril dernier à Sainte-Luce, les résultats de l’étude 2022 « Besoins en main d’œuvre ». © I.J

209 362 intentions d’embauche en 2022. C’est selon l’enquête « Besoins en main-d’œuvre » réalisée chaque fin d’année par Pôle emploi, le nombre de projets de recrutement envisagés par les employeurs des Pays de la Loire dans l’année. Ce chiffre, qui a été déterminé grâce aux réponses de 25 200 employeurs ligériens (sur 90 500 entreprises ligériennes interrogées), se rapproche du record d’intentions d’embauches déclarées en 2020 et donc du niveau d’avant-crise sanitaire.

« L’édition 2022 de l’enquête est marquée par une hausse de 5 % des projets de recrutement par rapport à 2021, en lien avec la forte reprise économique observée depuis fin 2021 », confirme Martine Chong- Wa Numéric, directrice régionale Pôle emploi Pays de la Loire. Parmi ces 209 362 recrutements envisagés, plus de 70 400 le sont dans le cadre d’une activité saisonnière (lire aussi l’encadré), soit 33,7 % des projets (29,6 % en France), une part de nouveau en baisse cette année. « Un chiffre qui diminue depuis 2017 (45 %) et qui reflète un changement de structure du marché du travail », ajoute Dominique De Gryse, directeur régional adjoint.

AUCUN SECTEUR ÉPARGNÉ PAR LES DIFFICULTÉS

Si la reprise économique amorcée en 2021 bénéficie à une majorité des secteurs, des différences persistent néanmoins. La construction et l’industrie manufacturière sont les plus grands recruteurs (respectivement + 29,9 % et + 27,3 %), suivies par le commerce (+ 20,2 %). Avec + 3,2 % sur un an, les services connaissent quant à eux une progression nettement plus contenue, proche de la moyenne régionale. L’industrie agroalimentaire connaît une hausse de 21,2 % tandis que les projets de recrutement dans l’agriculture diminuent de 24,4 %.

PÉNURIE DE CANDIDATS

« Si 40,4 % des établissements de la région (32,8 % sur le plan national) se déclarent prêts à embaucher en 2022, les tensions sur le marché du travail restent plus que jamais d’actualité avec 64,3 % des projets de recrutement jugés difficiles par les recruteurs, soit 12,5 points de plus que l’année passée», détaille Dominique De Gryse. Le principal motif évoqué par les employeurs pour exprimer leur difficulté à recruter est la pénurie de candidats, mais d’autres raisons sont avancées : l’inadéquation des profils, l’attractivité du poste, les conditions de travail ou le caractère urgent du recrutement.

Comme on peut logiquement s’y attendre, ce sont les secteurs qui envisagent le plus d’embaucher qui sont le plus confrontés à ces difficultés : 86,2 % des entreprises de la construction sont concernées (en hausse de 15,4 points par rapport à 2021). Arrivent ensuite l’industrie manufacturière (70,3 %) et les services (63,1 %). Le secteur du commerce, traditionnellement moins touché, enregistre cette année une part de projets difficiles de 58,4 %, similaire à celle de l’industrie agroalimentaire et de l’agriculture (58,3 %).

LOIRE-ATLANTIQUE : QUATRE ENTREPRISES SUR DIX ENVISAGENT DE RECRUTER

À l’échelle de la Loire-Atlantique, la tendance régionale à la hausse des recrutements se vérifie, mais dans une moindre mesure, comme l’explique Gwenaëlle Maillard, directrice territoriale Pôle emploi : « Dans le département, les projets d’embauche sont en hausse de 0,7 % par rapport à 2020 avec 76 594 recrutements envisagés. Si quatre établissements sur dix interrogés envisagent de recruter, on n’atteint pas le niveau d’avant-crise (81730 recrutements envisagés en 2020). La Loire-Atlantique présente une autre singularité :un partage entre industrie, services et agriculture qui est nettement différent de celui constaté à l’échelle régionale. » Ainsi, l’agriculture ne représente que 9 % des recrutements envisagés dans le département (17 % sur le plan régional) et les services 63 %, alors qu’ils représentent 54 % des intentions d’embauche dans les Pays de la Loire. « Cela s’explique notamment par la présence très forte des entreprises du numérique en Loire-Atlantique», poursuit Gwenaëlle Maillard.

Pour ce qui est des difficultés de recrutement, la part des entreprises concernées en Loire-Atlantique est de 66,3 %, avec des disparités selon les territoires. Si les zones d’Ancenis et Châteaubriant semblent particulièrement exposées avec respectivement 61,6 % et 70,4 %, le territoire de Blain semble nettement plus épargné avec 53,5 % des entreprises concernées.

LA VENDÉE : +13,1 % D’INTENTIONS DE RECRUTEMENT

À l’inverse de la Loire-Atlantique, la Vendée affiche une forte augmentation du nombre d’intentions d’embauche (+ 13,1 % par rapport à 2021) avec plus de 46 500 projets de recrutement recensés sur l’année. Après la Mayenne, il s’agit de la plus importante progression observée sur la région. Le département concentre ainsi 22,2 % des embauches de la région. Comme l’année passée, la proportion d’établissements recruteurs en Vendée reste la plus élevée : 43,8 %, (+ 9,2 points). Logiquement, le taux de tension de recrutements au sein du département augmente très fortement. De 50,3 % en 2021, il passe à 64,1 % cette année, soit +13,8 points. Il s’agit de la plus forte hausse de la région. Ces difficultés de recrutement atteignent un pic historique sur le bassin des Herbiers (73,8 %) suivi par celui de la Roche-sur-Yon (65,7 %). Les trois autres bassins du département affichent un taux de tension légèrement inférieur à 60 %.

UNE SITUATION CONTRASTÉE POUR L’EMPLOI SAISONNIER 

La Loire-Atlantique est peu concernée par les recrutements saisonniers : ils représentent seulement 25,8 % des projets du département, en deçà de la moyenne régionale (33,7 %). Toutefois, les bassins de la Baule (57,1 %) et de Pornic (46,3 %) dépassent largement cette moyenne, en raison de l’effet littoral. Le bassin de Nantes est quant à lui celui qui enregistre la plus faible part de recrutements saisonniers (16,9 %). À l’inverse de la Loire-Atlantique, la Vendée est un département fortement marqué par la saisonnalité : 43,9 % des projets de recrutement sont saisonniers, soit plus de 20400. Le poids des projets saisonniers est en diminution de 6,4 points, une baisse légèrement supérieure à la région. Sans surprise, les Sables d’Olonne et Challans sont les deux bassins les plus concernés par l’emploi saisonnier, qui représente respectivement 62,9 % et 57,4 % des besoins en recrutement.

 

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