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Vendée : des brasseries artisanales en plein boom

Le marché des brasseries indépendantes est en plein essor en Vendée où les fabricants de bières artisanales fleurissent souvent en milieu rural. Quid de leur modèle économique ? La rentabilité est-elle au rendez-vous ? Et comment parviennent-ils à se démarquer de la concurrence ?

« Lorsque je me suis installé en 2019 après une reconversion professionnelle (il était fonctionnaire municipal, NDLR), j’étais seul. Puis, la brasserie La Coopine s’est installée la même année. À l’époque, j’avais comptabilisé une vingtaine de brasseurs en Vendée », explique Jochem Sprong, gérant de la brasserie Smeele. © Smeele

En plein essor, le phénomène des brasseries artisanales se généralise en Vendée : 35 établissements étaient recensés au 1er janvier 2024, contre 19 en 2019, d’après la Chambre de métiers et de l’artisanat du département.

Un marché saturé ?

La première à s’être installée en 2001 à Chanverrie : Mélusine (groupe Newbeers), pilotée par Laurent Boiteau. « Lorsque j’ai repris la suite de mon père en 2009, il y avait 200 brasseries en France. Aujourd’hui, elles sont entre 2 500 et 3 000. Signe que le marché arrive à une certaine saturation. » De quoi se demander s’il reste de la place pour de nouveaux arrivants.

Située à moins de dix kilomètres des brasseries La Louette (Les Herbiers) et Mortania (Mortagne-sur-Sèvre), Mélusine est « en croissance constante ». Elle emploie 18 salariés (hors commerce) et a écoulé 31 000 hl en 2023 pour un CA de 7,5 M€ (+12 % sur un an). Le patron anticipe un volume d’affaires de 8,5 M€ cette année à la suite de la signature récente d’un contrat d’exclusivité avec le Puy du Fou (pour un volume annuel de 2 500 hl environ). Labellisée “Brasseur indépendant” depuis 2016, cette brasserie propose une quinzaine de bières en grande distribution (1/4 du vol…

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