Vous préférez à l’usage du mot « tourisme », celui de « voyage ». Pourquoi ?
En dix ans, nous avons multiplié par deux la fréquentation du tourisme d’agrément. Nous sommes une destination française du tourisme culturel. Ce qui fait la force de notre proposition, c’est que l’on marche dans la ville, à travers des étonnements, des curiosités. On n’a plus envie de parler de tourisme mais plutôt de voyage, car derrière celui-ci il y a quelque chose de plus noble : la volonté d’encourager des pratiques stimulant la curiosité, la connaissance, la découverte d’une ville. Pas seulement par son patrimoine, mais aussi par la découverte d’installations de créateurs conviés à l’interpréter.
En changeant l’offre vous avez changé la donne et le profil du touriste ?
Au départ, notre mission était de faire venir à Nantes du tourisme d’agrément qui existait peu. On ne s’est alors pas posé beaucoup de questions. On voulait attirer en montrant que cette ville était créative, à défaut d’être une ville de patrimoine extraordinaire. Progressivement, un tourisme « culturel » est venu et on a réussi à donner à Nantes l’image d’une ville à découvrir. On a créé une offre qui correspondait très bien à la situation que l’on vient de vivre avec la pandémie : elle n’obligeait pas à ouvrir des musées…