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ZOOM SUR… La construction résiste, avec Paul Bazireau, Président du Directoire chez Entreprise CHARIER

Face au choc économique que génère l'épidémie de covid, notre rédaction a choisi de prendre le pouls de plusieurs secteurs clés. Cette semaine, place à la construction. Les chantiers fermés en mars 2020 ont vite renoué avec leur niveau d'activité habituel. Le BTP se retrouve aujourd'hui épargné, mais redoute une baisse des investissements.

Paul Bazireau Charier

Paul Bazireau, Charier © Benjamin Lachenal

Dans ce secteur essentiel qu’est la construction, bâtiment et travaux publics ne vivent pas la crise de la même manière. Quand le bâtiment surfe sur la vague de la rénovation 1. Les travaux publics s’interrogent sur l’activité des prochains mois. Leur fédération régionale (FRTP) avait lancé en novembre un cri d’alarme : les appels d’offres n’étaient pas au niveau attendu. Les entreprises s’inquiétaient alors d’une baisse d’activité à venir.

Depuis, la situation perdure pour le président du directoire de Charier, Paul Bazireau. La société Charier, présente sur le territoire depuis 1897 (1400 emplois), comprend deux grands types d’interventions. « La situation est contrastée selon les métiers», témoigne Paul Bazireau.

Le premier : la construction et l’entretien des routes, les tra vaux urbains, la déconstruction, la production de granulat et le recyclage des déchets des TP, activités exercées dans le grand Ouest Pour ces opérations, Charier a pâti du premier confine ment jusqu’à fin avril avec une forte baisse du chiffre d’affaires à 30% au premier trimestre 2020. Sur l’année, la société termine à 14,5% sur ce volet.

Le second : les grands travaux, avec une couverture nationale. Ce sont les travaux maritimes, fluviaux, les confortements de falaises tels que la carrière Miséry à Nantes, les grands terrassements (le centre d’entraînement du PSG à Poissy, par exemple) ou encore l’agrandissement du port de La Turballe. « 2020 a été meilleure que 2019 car, l’activité étant très cyclique, nous étions dans une belle dynamique avant crise sur de grands projets décidés des mois à l’avance. » Cette belle année a compensé les pertes enregistrées sur les autres chantiers arrêtés en mars. D’où une année 2020, au global, du niveau de 2019 : 278 M€ de CA.

Le bâtiment Deltagreen à Saint-Herblain, premier bâtiment à produire, stocker et récupérer l’énergie électrique en France, a en partie été réalisé par Sofradi © Sofradi

DUMPING DES CONCURRENTS

Parmi les éléments qui ont permis de tenir, Paul Bazireau félicite « des salariés exemplaires. Ils ont accepté de prendre des congés par anticipation, puis des heures supplémentaires et ils ont été nombreux à travailler pendant l’été. » La profession a aussi été aidée par une météo clémente fin 2020. « Les conditions climatiques ont un impact fort sur nos métiers car certains chantiers doivent être mis à l’arrêt, notamment les terrassements sur sol argileux, s’il pleut ».

Côté organisation, Paul Bazireau relève l’avantage de disposer d’un médecin interne associé à l’organisation des protocoles sanitaires. Pour pallier la fermeture des restaurants, Charier a multiplié les cabanes, ces abris temporaires utilisés sur les chantiers, certaines achetées, d’autres louées.« Des clients ont accepté de prendre ces frais en charge mais, au total, on chiffre à 3 M€ le coût net du Covid pour l’entreprise. »

Si on ne veut pas détruire l’emploi, il ne faut pas ralentir durablement les travaux. Paul BAZIREAU, Président du directoire chez Charier

À part l’activité partielle mise en place au début du printemps, Charier n’a recouru à aucune aide de l’État « Nous avons, au contraire, reçu des aides non sollicitées telles que le rembourse ment des créances de CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) ainsi que des mesures spécifiques aux TP, avec le report de la taxation du gasoil non routier et la baisse des coûts de carburants et de bitumes. »

sécurisation du pont de Varades par l’entreprise Charier

La sécurisation du pont de Varades par l’entreprise Charier © Gaël Arnaud

En revanche, Paul Bazireau note un effondrement des prix du marché. « Certains concurrents commencent à faire du dumping, avec une spirale à la baisse des prix qui est mortifère. » Fin janvier 2021, les tarifs des travaux enregistrent une baisse de 14% par rapport à 2020 et de 24% par rapport à 2019. « Vendre à perte est interdit. Donc, si les prix s’effondrent c’est une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Ceux qui pratiquent le dumping vont licencier puisqu’ils travaillent à perte. C’est une mauvaise nouvelle pour la collectivité qui va devoir prendre en charge les indemnisations. Et quand on vend à perte, on ne fait pas du bon boulot… On voit ce que ça a donné pour les travaux du périphérique nord de Nantes qui ont duré trois ans au lieu d’un… Il est donc important que les collectivités n’acceptent pas des prix anormalement bas. » Pas de licenciement prévu chez Charier pour autant, « on préfère dégrader les résultats, on ne verse pas de dividendes par exemple. Mais pour l’instant nous ne déplorons pas de crise de résultat. De toute manière, le secteur des TP n’est pas très rentable. Nous avons en moyenne 2% de rentabilité sur le résultat d’exploitation contre 10% pour l’industrie. Mais nous ne sommes pas gourmands, nous sommes une entreprise familiale pas une machine à cash. Nous préférons être pérennes et renouveler notre matériel ».

  1. Voir article du quotidien national Les Échos du 26 janvier 2021, Logements : la demande de travaux de rénovation explose.

 

Malgré ces bons résultats, l’inquiétude pèse sur l’avenir : le niveau d’appels d’offre reste bas « et va impacter 2021 », anticipe Paul Bazireau. « On a enregistré -30% d’appels d’offre au national sur les travaux routiers en 2020 avec les élections municipales et la crise sanitaire la même année. En 2014, année de crise pour notre secteur, avec la suppression de l’écotaxe, la baisse de la dotation de fonctionnement des collectivités locales et la loi NOTRe qui prévoyait la suppression des départements, nous avions atteint les mêmes niveaux de baisse. La profession avait alors perdu 1 000 emplois… » Depuis, néanmoins, Charier a diminué sa dépendance au secteur public qui représentait 80% du CA en 2014 contre 60% aujourd’hui. « 2021 sera compliquée si on ne relance pas les travaux. À court terme, la reprise passera par les communes. D’autant que nous constatons une dette grise aujourd’hui : les réseaux routiers se sont dégradés. » Et de citer une étude du World Economic Forum qui classait en 2012 la France au premier rang pour la qualité de ses infrastructures, contre une place de 18e en 2019. « Les besoins sont là, le plan de relance a été adopté. Reste à trouver le bon rythme. Si on ne veut pas détruire l’emploi, il ne faut pas ralentir durablement les travaux. »

Je plains les chefs d’entreprise à l’ancienne, tous seuls aux manettes. Être à dix au comité exécutif m’a levé un niveau de stress énorme car je sais que je suis bien entouré. Jérôme LE GALL, directeur général exécutif de Sofradi.

ENVOLÉE DU PRIX DES MATIÈRES PREMIÈRES

Du côté du bâtiment, on s’accorde à dire que la casse est limitée. « Il n’y a pas à se plaindre », relèvent dirigeants et organisations professionnelles.

Ainsi, Sofradi, société spécialisée dans l’isolation depuis 1977 et implantée à Treillières, a vite retrouvé le niveau d’activité d’avant- crise, dès la fin avril 2020. Comme pour Charier, le problème réside aujourd’hui dans un niveau de prise de commandes jugé faible. « Nous avons de nombreuses demandes d’études mais peu de commandes, rapporte son directeur général exécutif, Jérôme Le Gall. Heureusement, nous travaillons avec une grande diversité de clients, industriels agroalimentaires, industrie ‘‘pure’’, banques… Ce qui limite les dégâts. On sent que les clients ont peur. Les indicateurs du Covid font que les investisseurs ne s’engagent pas. » Jusqu’à envisager de l’activité partielle pour la partie aménagement de bureaux dans les prochaines semaines. L’objectif pour 2021 était d’atteindre 48 à 50 M€ de CA, « mais ce sera plutôt 42-43 M€ », témoigne encore Jérôme Le Gall. Soit le même niveau que le chiffre d’affaires 2020 à 42 M€, avec une baisse de 15% par rapport à 2019. Dans le détail, le CA global montre là aussi l’importance de diversifier ses clients avec une perte de 20% sur l’aménagement de bureaux contre 5% dans l’agroalimentaire.

« Nous ne cherchons pas à engranger plus de chiffre d’affaires mais de la marge. Nous entendons travailler mieux plutôt que d’enregistrer des commandes en travaillant moins bien, analyse celui qui est aussi trésorier de Novabuild, cluster du BTP en Pays de la Loire sur l’écoconstruction. On commençait à regagner des marges donc 2020 est équilibrée. Mais cette année risque d’être compliquée. Il faudrait que l’activité reprenne… Nous n’avons jamais eu autant de millions chiffrés en études mais non traités. »

Pas de grosses inquiétudes pour autant pour l’instant : « Nous sommes prudents, mais je suis un DG confiant car nous avons pas mal d’atouts. » Quid du plan de relance ? « Il concerne surtout le marché du logement sur lequel nous n’intervenons pas. Mais mes confrères vont prendre des contrats, nous en libérant d’autres, dans nos cordes. D’où aussi ma confiance. Ça va tourner. Toute la question est : quand ? »

Jérôme Le Gall note une augmentation des prix du marché pour le métal. « On nous dit qu’il y a pénurie. Est-ce vrai ou pas ? On sait qu’il existe beaucoup de spéculations… Les prix ont augmenté de 30% en tout cas. Si les clients ne relancent pas, nous allons avoir une hausse des matières premières et une baisse du prix de vente des prestations qui seraient inquiétantes. » Sur le verre, en revanche, la tendance est stable. « Ils ne peuvent pas trop monter les cours, sinon il n’y aura plus de commandes. »

Depuis 2017, Sofradi a atteint la taille d’une ETI avec 250 salariés et l’embauche de 107 personnes, en particulier pour les fonctions support (RH, achats, communication…). Avec des réalisations dont le DG n’est pas peu fier : le Campus by CA, les parois vitrées du Min de Nantes, l’isolation d’échappements de navires construits aux Chantiers de l’Atlantique… Sofradi a d’ailleurs ouvert il y a trois mois un établissement secondaire à Saint-Nazaire pour être au plus près de ses clients industriels.

Dans cette entreprise qui a assuré son indépendance via la création, en 2013, d’une holding financière détenue par les salariés, « le climat social est très bon », estime Jérôme Le Gall. « Nous avons constaté combien une gestion plus horizontale, avec un comité exécutif composé de dix personnes, était rassurant. Les décisions sont plus consensuelles. Je plains les chefs d’entreprise à l’ancienne, tous seuls aux manettes. En cette période, ce doit être très dur. Personnellement, être à dix m’a levé un niveau de stress énorme car je sais que je suis bien entouré. » Parmi les projets à venir, un plan Sofradi 2025 est en cours d’élaboration. 90 salariés et 30 parties prenantes vont être interrogés sur les besoins en cours afin de dégager les défis des cinq prochaines années. Sofradi envisage également d’étendre ses interventions à l’est de la France, voire à l’étranger.

QUID DES CAPACITÉS D’INVESTISSEMENT ?

Les artisans du bâtiment, de leur côté, bénéficient de l’engouement pour la rénovation. Du côté de l’entreprise Talet, « ça se passe plutôt pas mal », reconnaît son dirigeant, Franck Devaux.

société Talet

La société Talet constate une forte demande en rénovation © Talet

« Il y a les protocoles, c’est lourd, mais on n’a pas à se plaindre. » Installée à Couëron depuis 1980, la société spécialisée en charpente et couverture a pour principaux clients des particuliers ou des maîtres d’ouvrages et architectes, sur une zone comprenant tout l’ouest du département. « Nous avons reçu un coup de massue, comme tout le monde, à la mi-mars, mais, dès avril, avec la sortie du protocole de l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP), on s’est remis au travail et nous étions à 100% assez rapidement. »

L’entreprise, qui emploie neuf personnes, n’a eu recours au chômage partiel que pour les toutes premières semaines de confinement du printemps. Pour Franck Devaux, l’adaptation aux mesures sanitaires a été simple car leur métier s’exerce en extérieur et en hauteur. « Nous pouvons ne pas rentrer dans les maisons des clients, cela change de ceux qui travaillent à l’intérieur pour lesquels ça a été plus compliqué. » L’entreprise a hésité à recourir au PGE mais a finalement décidé de ne pas le demander avec la reprise de l’activité. Talet a seulement demandé un report des échéances de prêts de deux-trois mois et a finalement tout remboursé, « histoire d’être tranquille ».

Au final, l’entreprise a perdu un mois environ de chiffre d’affaires pour un CA annuel moyen de 1,2 M€. « Nous étions sur une année très dynamique donc nous nous en sortons plutôt bien et c’est le cas de beaucoup d’autres métiers du bâtiment. » Le chef d’entreprise confirme l’attrait des clients pour la rénovation. « La tendance était déjà là avant crise mais cela va se renforcer. Beaucoup pensaient vendre leur maison mais optent finalement pour la rénovation ou l’extension. Le confinement a dû accélérer leurs réflexions. » Pour Franck Devaux, le plan de relance tourné vers la rénovation énergétique devrait leur apporter du travail. « Mais on s’attend quand même à un contrecoup. On se dit que des clients vont connaître des difficultés financières et vont moins investir. » Autre souci du moment : l’approvisionnement, à cause d’une désorganisation liée au virus. Franck Devaux prend pour exemple l’ardoise achetée en Espagne. « On s’en est sorti car on avait du stock mais c’était compliqué. » Aujourd’hui, le chef d’entreprise note, à l’instar de Sofradi, une augmentation des prix des matières premières. « C’est le cas sur quasiment tous les matériaux, on espère que ça ne montera pas trop… »

électricien Jean-Claude Jacques

L’électricien Jean-Claude Jacques dispose d’une visibilité de trois-quatre mois sur son carnet de commandes © JC Jacques

Pour l’électricien Jean-Claude Jacques, installé depuis 2011 à Saint-Brévin-les-Pins, « ça tourne bien », aussi. L’entreprise, qui emploie deux salariés, travaille avec des particuliers et des architectes, pour des maisons individuelles sur la côte, de La Bernerie-en-Retz jusqu’au Croisic. Si l’activité a été réduite lors du premier confinement, le rythme est, pour lui aussi, revenu à la normale dès le mois d’avril. « Nous avons eu de la demande pour de la rénovation et des logements neufs. Le marché ne s’est pas écroulé dans notre région, cela reste dynamique. Les gens ont eu envie de rénover leurs maisons, de bénéficier de plus de confort, en particulier pour leurs résidences secondaires », témoigne le chef d’entreprise. L’exercice précédent, clôturé au 31 octobre, donne une baisse de chiffre d’affaires de 12% du fait de l’arrêt complet lors des premières semaines de confinement. « On a bien sauvé les meubles. Nous n’avons pas eu à recourir à un PGE car nous faisons toujours très attention à la trésorerie. » Jean-Claude Jacques a demandé à sa banque un report de crédits de six mois pour l’achat des véhicules.

« Cela n’a posé aucun souci. » De même pour ses cotisations sociales à l’Urssaf, réglées au fur et à mesure « pour ne pas accumuler de dettes ». L’entreprise a tout de même demandé la subvention du Fonds de solidarité nationale de 1 500 € au titre de ses pertes de chiffre d’affaires de mars. Mais il l’admet : il a fallu qu’il réduise sa rémunération de 10% sur l’année pour maintenir l’équilibre des comptes et obtenir un exercice positif. « C’est le lot de tous les chefs d’entreprise…, estime-t-il. On espère que 2021 sera meilleure. Sauf catastrophe, ça ira. »

Le carnet de commandes est rempli pour trois à quatre mois.

« C’est très rare d’avoir autant de visibilité pour nous mais c’est aussi parce que les demandes sont plus espacées dans le temps. Cela correspond au niveau d’activité habituel. »

Jean-Claude Jacques constate aussi des difficultés d’approvisionnement pour certains matériels fabriqués en Chine. « Pas sur les produits basiques, mais sur les plaques d’appareillage en couleurs, par exemple. Cela met trois semaines à un mois pour les recevoir au lieu de quinze jours d’habitude. Mais ça ne gêne pas notre travail quotidien car c’est vraiment sur des produits spécifiques. » Côté prix, Jean-Claude Jacques relève des augmentations « considérables depuis le 1er janvier ». En particulier sur les câbles : « Les prix ont augmenté de 20% depuis avril 2020. On nous dit que c’est lié à la hausse du prix du cuivre. Sauf que, quand le cuivre baisse, les tarifs des produits ne baissent pas… Cela interroge… C’est gênant car nous allons devoir payer le différenciel. Nous ne sommes pas en mesure d’augmenter le tarif de nos prestations avec une forte concurrence de nos métiers », explique le chef d’entreprise. Résultat : « On va remettre les distributeurs en concurrence pour qu’ils fassent pression sur les fabricants. »

 

DE LA QUESTION DE LA RESTAURATION

La restauration du midi a été un des grands sujets du secteur depuis la fin d’année 2020, ses températures hivernales et le besoin des salariés du BTP de prendre une pause au chaud, ailleurs que dans leurs camionnettes. Les syndicats du secteur (Capeb et FFB notamment) ont poussé pour trouver des solutions. Ils ont obtenu gain de cause en deux temps.

D’abord, la possibilité donnée aux mairies d’ouvrir des salles polyvalentes pour accueillir ces salariés. Avec plus ou moins de succès.

Car le dispositif reste procédurier et pas forcément adapté à toutes les entreprises du secteur. À la Capeb, on parle d’une mise en œuvre compliquée. « Il y a des demandes d’autorisation à remplir. Ça tourne vite à la contrainte, témoigne le directeur général de Sofradi, Jérôme Le Gall. Alors, nous nous assurons que les bases de vie (NDLR les cabanes de chantier) soit la plus qualitative possible. » Deuxième dispositif : depuis le 13 janvier, les restaurants ont obtenu l’autorisation exceptionnelle d’ouvrir pour le BTP. 140 conventions ont été signées au 3 février pour une vingtaine de restaurants de Loire-Atlantique. Mais le décret d’application n’avait pas encore été diffusé et Catherine Quérard, présidente du GNI grand Ouest, s’est inquiétée jusqu’au 3 février d’un flou juridique : « Des problématiques réglementaires subsistaient avec un décalage entre les annonces du Premier ministre et ce que nous disait la direction générale des finances publiques (DGFIP) concernant le chiffre d’affaires pris en compte pour le calcul des aides au Fonds de solidarité national. » Pas de souci pour la restauration traditionnelle qui ne fait pas de vente à emporter et ouvre pour le BTP : le CA généré par les couverts du BTP sera intégré dans le calcul des aides au FSN. Mais le doute subsistait pour la restauration qui s’est lancée dans la vente à emporter et qui ouvre au BTP. Le doute vient d’être levé avec la diffusion du décret paru au Journal officiel le 28 janvier : c’est confirmé, le CA pris en compte pour les restaurants qui ouvrent au BTP comprendra aussi celui de la vente à emporter. « Une décision dommageable » pour Catherine Quérard qui appelle « les restaurateurs à faire attention aux effets de seuil » mais salue « une avancée pour les salariés du BTP ».

La carte officielle est en cours de consolidation par l’Umih44 et le GNI.

Des entreprises interrogées dans ce dossier, Charier, Sofradi, Talent et JC Jacques, aucune n’a fait de demande aux mairies. Concernant les restaurants, Charier reste prudente pour des questions sanitaires, tout comme Sofradi. Ce à quoi Catherine Quérard répond : « Notre secteur a été exemplaire dans le respect des protocoles sanitaires au déconfinement. Là, les protocoles ont encore été renforcés avec une distance accrue entre chaque table. Que tous soient rassurés. »

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