Le paradoxe est là. Alors que les voitures thermiques ne cessent de céder le terrain aux hybrides et électriques, l’engouement pour les autos anciennes ne cesse de progresser, toutes générations d’amateurs confondues.
L’effet nostalgie joue à plein. Benoit Chenet l’un des trois organisateurs du salon Historic Auto qui s’est tenu les 26 et 27 février au Parc des expos de la Beaujoire, à Nantes, plante le décor. « Le vintage explose, il y a des salons partout en France. D’un côté, les voitures s’uniformisent. De l’autre, les gens ont envie de se faire plaisir, craquent. Cela va de la petite Fiat 500 à la Jaguar Type E. Aujourd’hui, on trouve des clubs de 406 Peugeot dessinée par Pininfarina. Dans certains rassemblements, les jeunes supplantent les anciens. »
DE NOUVEAUX MÉTIERS
« Seuls les véhicules d’avant-guerre, avec la traction avant, marquent le pas car les gens à qui cela parlait ont disparu. Quand j’avais 16-17 ans la voiture qui me faisait rêver c’était la 205 GTI, je ne pouvais pas me l’offrir. Aujourd’hui, cette génération a les moyens et se met à en acheter. Et comme il y en a moins, mécaniquement les prix montent », résume Arnaud Degoulet. Ce passionné de voitures anciennes en a fait son métier en 2015, avec la création du Secret d’Arthur, un service de conciergerie. « Cela existait à Paris ou Monaco pour les gens qui achètent des voitures à 1…