Avec 11 000 apprentis, « la Loire-Atlantique est un département très actif, précurseur, témoigne Laurence Vernay, vice-présidente de la CCI Nantes St-Nazaire en charge de la formation. Nous avons très vite été inquiets au début du confinement avec quelques ruptures de contrats d’apprentissage pour des entreprises en difficulté. Et la perspective d’une rentrée catastrophique car les inscriptions se font en avril, mai et juin. Nos CFA ont heureusement pu assurer une continuité pédagogique. »
Avec la crise, le gouvernement estime à 30% la baisse de contrats pour ce type de formation. La ministre du Travail Muriel Pénicaud a annoncé le 4 juin une série de mesures pour encourager les entreprises à maintenir leur niveau de contrats en apprentissage. Augmentation de l’aide à l’embauche pour les entreprises avec 5000€ pour un mineur et 8000€ pour les plus de 18 ans jusqu’à la licence professionnelle. Et un allongement de la durée de recherche d’un contrat, qui passe de trois à six mois et permet à l’étudiant de rester en formation le temps de décrocher une embauche en apprentissage.
Des problèmes de recrutement
Des mesures saluées par les acteurs du territoire. « Ce plan nous va bien puisque l’aide financière est conséquente et revient pour l’entreprise à ne rien avoir à payer pour la première année », estime Laurence Vernay. « Et il est rassurant pour un apprenti d’avoir six mois, donc jusqu’à février, pour trouver un contrat au lieu de trois. »
Même satisfaction pour le GNI Grand Ouest, syndicat professionnel des CHR : « Ce sont des mesures excellentes. Le gouvernement a bien compris nos attentes…