« L’aviation, c’est très conservateur ; quand on innove, il faut aussi se battre pour montrer que l’innovation va dans le sens de la sécurité », pose d’emblée Raphaël Dinelli. Dans son atelier aux Sables-d’Olonne, l’ingénieur en matériaux composites spécialisé dans les énergies renouvelables prépare son nouvel objectif d’envergure : un tour du monde décarboné et sans escale. Une première mondiale destinée à mettre en avant les solutions alternatives aux modèles actuels du secteur.
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À cinquante-six ans, après avoir participé à quatre éditions du Vendée Globe et conçu l’avion électrique Eraole multi-hybridé aux énergies propres, Raphaël Dinelli n’en est pas à son coup d’essai. « J’ai passé dix à quinze ans à tester des systèmes d’énergie renouvelable, avec des brevets sur les panneaux solaires, sur les éoliennes. Et mon dernier tour du monde en 2008, avec parfois des taux de 100 % d’humidité et de fortes chaleurs, je l’ai réussi sans énergie fossile. »
« Démontrer que d’autres solutions peuvent faire évoluer le monde »
Mais après ces expériences réussies, Raphaël Dinelli souhaite encore se lancer une nouvelle mission : « Le graal du graal, le tour du monde non-stop, décarboné. » En 2020, l’ingénieur débute ses recherches par le concept technique. « J’ai commencé à dessiner, à mettre toute une équipe sur les rails, et j’y ai associé Daher, Safran, Airbus…