Couverture du journal du 01/09/2025 Le nouveau magazine

La maison, en plein boom ?

Face au choc économique que génère l’épidémie de Covid, notre rédaction a choisi de prendre le pouls de plusieurs secteurs clés. Cette semaine, c’est au tour de l’équipement de la maison. Et force est de constater qu’il va plutôt bien. Témoignages.

Pierre-Yves Buisson, DG VORWERK FRANCE © Benjamin Lachenal

L’équipement de la maison semble tirer son épingle du jeu dans cette crise. Il est l’un des secteurs qui bénéficie d’un regain d’engouement à la faveur d’une consommation sans doute réorientée. Impossible de partir en voyage ou d’aller au restaurant ? Les Français ont choisi de réinvestir leur intérieur, portés par l’envie d’améliorer leur quotidien de confinés. On a ainsi vu des magasins de bricolage ou de jardinage pris d’assaut au printemps. Ou encore des délais de livraison de meubles bien plus importants que d’ordinaire en septembre face à l’afflux de commandes.

Si de grandes marques de distribution ont pu profiter de la crise, qu’en est-il de nos entreprises de Loire-Atlantique ? C’est ce que nous avons essayé de comprendre en interrogeant des professionnels du secteur, fabricants de produits, surtout hauts de gamme, et implantés depuis plusieurs années dans notre paysage économique.

LA REMONTÉE DU THERMOMIX

Tout d’abord, il y a la société Vorwerk, fabricante du fameux Thermomix et de l’aspirateur Kobold. Si les usines ne sont pas installées dans la région mais en Centre-Val de Loire, le siège social de la filière française se trouve, depuis 2005, à Nantes, et le service après-vente à Treillières.

C’est peut-être l’un des cas les plus flagrants de cet engouement pour l’équipement de la maison. L’entreprise se trouvait en mauvaise posture avant Covid, fragilisée par la concurrence de robots à prix bien plus modiques. « Nous avions perdu un tiers de chiffre d’affaires en France entre 2017 et 2019 », explique Pierre-Yves Buisson, directeur général de Vorwerk France, qui ne souhaite pas communiquer le chiffre d’affaires par pays (dans le monde, il est de 3 Md€). Mais le confinement a changé la donne. Avec une vente de Thermomix axée sur la démonstration à domicile, l’entreprise a dû se réinventer. Direction la démonstration virtuelle avec un conseiller et, toujours, la confection d’une recette. « En une semaine, nous avons réalisé 1 500 ventes en France, rapporte Pierre-Yves Buisson. Au déconfinement, la démonstration virtuelle est venue en complément de nos démonstrations traditionnelles. Mais au final, 80% des ventes sont aujourd’hui effectuées en ligne. » D’ailleurs, le nombre de conseillers a passé la barre des 10 000 sur l’ensemble du territoire, une première pour l’entreprise. C’est 2 000 de plus depuis l’arrivée de Pierre-Yves Buisson à la tête de Vorwerk France en 2019. Une augmentation du nombre de conseillers qui porte celle des ventes avec environ 30% de croissance. « Avec le confinement, les gens en ont probablement eu vite marre de devoir cuisiner midi et soir. Notre offre est une réponse à ce problème, d’autant que le Thermomix permet de cuisiner avec des produits frais, ce qui est une vraie tendance », analyse le dirigeant. Au final, très peu de chômage partiel chez Vorwerk France, sauf les premières semaines du premier confinement. « Le groupe nous avait annoncé une fermeture des lignes de production pendant deux mois. Mais nous n’avons fermé que deux semaines, puis, elles ont tourné à plein. » La production a dû être réorganisée, avec un passage au 3×8. 1,4 millions de Thermomix sont ainsi sortis…

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