Situé au sud des Sables d’Olonne, Vendée Grand Littoral est une toute jeune collectivité entre terre et mer. Née en 2017 de la fusion des communautés de communes du Talmondais et du Pays moutierrois, elle regroupe 20 municipalités et près de 35 000 habitants. On compte 7 300 actifs pour 1 600 entreprises. Le taux de chômage y est de 5,1 % (juin 2023).
Un tissu économique diversifié
Avec quatre communes en façade littorale (Talmont-Saint-Hilaire, Longeville-sur-Mer, Jard-sur-Mer et Saint-Vincent-sur-Jard), le tourisme y est logiquement un secteur économique clé, représentant 3 600 emplois (permanents et saisonniers) et générant un chiffre d’affaires annuel de 130 M€ (2022). Ses atouts : une offre de loisirs dynamique (56 sites d’activités) et un riche patrimoine historique (château de Talmont) et naturel (30 kilomètres de côte, Le Marais poitevin, Le Havre du Payré).
Mais l’attractivité de Vendée Grand Littoral ne repose pas uniquement sur le tourisme. La collectivité jouit en effet d’un tissu économique diversifié. On y retrouve à la fois de l’artisanat et de l’industrie, principalement dans le bâtiment, l’agroalimentaire (Harry’s (Barilla), principal employeur avec 300 salariés, charcuterie Tradition de Vendée, conserverie de légumes Olvac), le nautisme (Chantiers Delavergne, constructions navales aluminium) ou dans l’univers informatique avec Prolaser (production et distribution de consommables d’impression recyclés), et SRDI (encre compatible et accessoires multimédia). Autre entreprise phare : l’Espace des marques, déstockeur de vêtements de marque en ligne et en boutiques.
La collectivité gère 15 zones d’activités implantées au sein de neuf communes. Cela représente 186 hectares de foncier économique dont 21 hectares sont toujours disponibles. Certaines zones comme celles du Pâtis (Talmont), des Églantiers (Moutiers) ou encore des Acacias (La Boissière-des-Landes) sont aujourd’hui saturées ou sur le point de l’être.
Repenser l’aménagement du foncier
Face à cette pression, Vendée Grand littoral mise d’abord sur une extension de certaines zones. « Notre schéma de cohérence territoriale prévoit de mettre en commercialisation 35 hectares supplémentaires dans les 10 ans à venir, indique Olivier Coutansais, vice-président de Vendée Grand Littoral en charge de l’économie. Dont 12 ha du côté du Pâtis où l’extension de la ZAE est en cours. Nous voulons aussi continuer à investir à La Boissière, zone industrielle attractive, idéalement placée à proximité de La Roche-sur-Yon, conforter le pôle économique de Moutiers, central sur le territoire, et investir dans le développement d’activités commerciales et artisanales à Angles. »
Parallèlement, la collectivité vendéenne entend optimiser l’aménagement de ses espaces économiques. « Concrètement, nous ne donnerons pas suite à un projet sur-consommateur de foncier et peu pourvoyeur d’emplois. Désormais, nous voulons commercialiser notre foncier de manière plus raisonnée tout en favorisant l’émergence de nouvelles entreprises. »
« La douceur de vivre attire toujours de nombreux entrepreneurs au sein de notre territoire. Mais aujourd’hui, il n’est plus possible de répondre positivement à tout le monde, réagit Luc Gatineau, président du Club entreprises Littoral Atlantique (Cela). Et avec la loi Zan (zéro artificialisation nette), il va falloir d’ici 2050 optimiser les surfaces économiques, construire en hauteur, mutualiser les espaces communs… Néanmoins, je crains que la crise économique ambiante ne ralentisse la consommation du foncier économique, ici comme ailleurs. »
Une certitude : l’ambition de Vendée Grand Littoral est de créer un écosystème favorable aux entreprises, en répondant à la fois à leur problématique immobilière mais aussi de recrutement. Cela passe par l’organisation de deux salons de l’emploi chaque année : un forum emploi-formation et orienté vers l’industrie et l’artisanat[1], et un job dating saisonnier[2]. L’idée est aussi de s’appuyer davantage sur les groupements d’employeurs pour « maintenir une offre d’emploi à l’année et aider les saisonniers à trouver des contrats en période touristique creuse, notamment du côté de l’agroalimentaire ; afin de permettre aux jeunes de rester vivre ici. » S’il reconnaît que ces mesures vont dans le bon sens, Luc Gatineau souligne que cela implique d’avoir des profils polyvalents sur le territoire. Autres défis à relever selon lui pour atteindre ces objectifs : la problématique du logement saisonnier et la difficulté des primo-accédants à acheter sur ce territoire littoral en raison de prix immobilier élevés.
[1] Le 26 janvier 2024 à La Boissière-des-Landes.
[2] Le 24 février 2024, probablement à Avrillé.