Au sein de son usine de Saint-Nazaire, Cargill, le spécialiste dans la production d’huile et tourteaux de tournesol, compte réduire ses émissions de dioxyde de carbone. « Nous avons effectivement un grand projet de décarbonation de notre activité », a confirmé Juliette Dumanowski, responsable de production du site qui emploie soixante-dix salariés.
Baptisé Cocorico, il consiste à construire sur le site nazairien une chaufferie biomasse de 18 MW, générant 26 tonnes/heure de vapeur utilisées pour l’extraction de l’huile. Il prévoit également la création d’un convoyeur relié aux silos du groupe voisin Idea, ainsi qu’un sécheur de graines qui fonctionnerait grâce à la vapeur de la nouvelle chaudière.
En produisant son huile, l’usine génère un flux de coques de tournesol. En utilisant ces enveloppes comme combustible pour sa chaufferie, Cargill créerait ainsi une boucle énergétique vertueuse fermée. Un moyen de transformer ces sous-produits en énergie avec, à la clé, une réduction de près de deux tiers de ses émissions actuelles, soit 40 000 tonnes de CO2 par an.
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Cargill a choisi de faire appel à l’entreprise Vyncke pour concrétiser ce projet. Un investissement estimé à 120 M€ selon nos confrères d’API, qui n’est pas pour autant acté. Le feu vert des actionnaires du groupe américain de 160 000 collaborateurs, qui a réalisé 152 Mds€ de chiffre d’affaires sur l’exercice 2024, sera déterminant. Ces derniers devraient rendre leur décision d’ici juin 2025. Si elle est positive, la chaufferie biomasse pourrait ainsi être opérationnelle dès le deuxième semestre 2027.