Lorsqu’il découvre le concept aux États-Unis, à l’été 2019, Denis Lelièvre identifie trois obstacles qui empêchent les établissements d’hôtellerie de plein air d’acquérir ces habitats d’un genre nouveau : prix trop élevé, délais de fabrication trop longs et quantités produites trop peu importantes. Il crée alors Ideal Tiny pour répondre à ces trois problématiques et construit sa première tiny house qu’il implante dans un camping près d’Angers. Et le succès est rapidement au rendez-vous : même les particuliers qui l’essaient commencent à lui passer commande.
Aujourd’hui, les clients de la société se partagent entre des professionnels, principalement l’hôtellerie de plein air (70 %) et les particuliers (30 %) et la fourchette des prix des maisons se situe entre 45 000 et 55 000 €. À travers ses produits, l’entreprise veut valoriser les matériaux bio-sourcés et les circuits courts : « Nous travaillons avec des espèces d’arbres locales comme le Douglas, utilisons un isolant à base de chanvre fabriqué en Vendée ou encore du contreplaqué produit dans les Deux-Sèvres », détaille Denis Lelièvre.
Pour répondre à une demande croissante, Ideal Tiny a déménagé à plusieurs reprises : de 250 m2 à ses débuts à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, la société a ensuite investi en octobre 2020 un espace de 900 m2 aux Sorinières, avant d’arriver en août 2021 au Bignon, où les locaux de 4 000 m2, devenant trop étroits, doivent être augmentés dans les deux ans de 2 500 m2 supplémentaires. Côté effectifs, après l’embauche d’un premier salarié en mars 2020, leur nombre total s’élève aujourd’hui à 48. Et avec un rythme de trois à quatre nouveaux collaborateurs qui arrivent chaque mois, les embauches ne sont pas près de faiblir en 2022. La spécificité du recrutement chez Ideal Tiny ? « Nous misons plus sur le savoir-être que sur le savoir-faire et formons nos collaborateurs en interne », souligne Denis Lelièvre. Avec la crise du Covid, beaucoup d’entre eux sont en effet en reconversion et viennent de milieux très différents : restauration, transport, éducation… L’atelier, qui ne fonctionne pas avec une ligne de production mais comme un « groupement d’artisans », doit produire en 2022 entre 80 et 100 tiny houses. L’entreprise espère également atteindre les 3 M€ de chiffre d’affaires sur l’exercice en cours.