Qu’est-ce qui vous a attiré chez Initiative Nantes ?
J’ai découvert le réseau lors de la campagne que j’ai menée pour la présidence de la CCI en 2021. J’ai été impressionné par le laboratoire que représente Initiative sur la métropole nantaise, sa finesse d’analyse et la compréhension multisectorielle dans l’accompagnement à la création d’entreprise. Lorsque Nicolas Goupil, l’ancien président, est venu me chercher il y a deux ans pour intégrer le bureau, j’ai logiquement accepté. Quelque temps après, il m’a annoncé qu’il souhaitait céder sa place et m’a confié qu’il aimerait « que je prenne la suite, car le réseau étant déjà structuré, il avait besoin de passer à l’étape supérieure ».
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Sous quel signe sera placé votre mandat ?
D’abord celui de la transition. Depuis 2017, je travaille à la réduction de l’empreinte environnementale des activités de mes entreprises. J’ai mis en place des outils, le groupe a obtenu la certification ISO 14001 et 90 % de nos efforts de recherche se concentrent sur la réduction de notre empreinte. Pour tous ces sujets que je gère au quotidien, mon ambition est de réussir à les transmettre pour que les entrepreneurs accompagnés par le réseau aient toutes les clés et les outils nécessaires pour réduire leur impact environnemental. Et ce, dès la conception de leurs produits.
Recruter de nouveaux parrains et faire mieux connaître le réseau
Quels seront vos chantiers prioritaires ?
On agit dans le prolongement du mandat de Nicolas Goupil et on va appuyer plus fort sur deux axes qui ont déjà été pris, à commencer par la mixité. Sur la reprise, on sait qu’on a un déficit femmes-hommes sur lequel on va travailler. Je souhaite, par exemple, inviter au conseil d’administration plus de femmes, car comme dans les entreprises, ça marche mieux quand il y a de la mixité. L’autre gros chantier va être de continuer tout ce qui a été fait autour de l’accompagnement. Ce serait bien que d’ici trois ans, 100 % des entreprises qui se créent sur la métropole soient accompagnées par le réseau. D’où la nécessité de recruter de nouveaux parrains et de faire mieux connaître le réseau.
Qui est le nouveau président d’Initiative Nantes ?
À 54 ans, Laurent Stephan est un chef d’entreprise aguerri. Venant du monde de la recherche, ce Finistérien de naissance débute sa carrière comme journaliste dans la presse spécialisée, chez Electronique International Hebdo à Paris. Il rejoint ensuite Alps Electric, un groupe japonais familial de 70 000 personnes, sur des fonctions de sales & marketing pendant quatre ans. Il poursuit chez Thomson Multimédia, la partie électronique grand public du groupe, durant six ans.
En 2007 à Grenoble, il fonde le bureau d’étude 4Mod Technology avant de l’installer à Nantes en 2009. Revendiquant aujourd’hui environ 180 salariés pour près de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, son entreprise se concentre sur deux activités : la fabrication de télécommandes pour les opérateurs de télévisions numériques, et depuis 2010, les objets connectés.
Son groupe est également actionnaire de Sparkline, qui conçoit une plateforme pour la recharge du véhicule électrique pour une mobilité juste, et Creeno, société commune avec Affilogic et Ripple Motion, qui développe des solutions pour la détection de bactéries et virus dans l’air et l’eau.
Laurent Stephan est également un homme de réseau : il copilote le club Amérique du Nord de l’International Ouest Club et préside le cluster de l’électronique de l’Ouest We Network depuis avril. Par ailleurs vice-président du pôle de compétitivité Image et Réseaux (collège PME), référent de l’innovation numérique en Pays de la Loire et Bretagne, il est également le fondateur d’Un Sommet pour tous, association qui a pour mission de rapprocher le monde de l’entreprise et les jeunes des quartiers défavorisés en leur faisant gravir ensemble des montagnes… Pas étonnant quand on sait que c’est un passionné de sport (alpinisme, escalade, course à pied), qui a notament eu la chance de porter la flamme olympique lors de son passage à La Baule.