La spécificité de Tête Haute ? Proposer à des jeunes peu ou pas diplômés, des salariés en burn-out, des réfugiés politiques, des personnes en situation de handicap ou encore en fin de carrière une étape transitoire de 15 à 24 mois pour retrouver un emploi de manière durable. Aujourd’hui, la brasserie imaginée par Samuel Marzelière et son frère Fabien (désormais directeur général) emploie 24 salariés, dont 9 en insertion. Elle vient de clôturer l’année 2023 avec un chiffre d’affaires de 1,20 M€. « Nous prévoyons d’atteindre le seuil d’équilibre dans les deux ans à venir », ambitionne le fondateur de l’entreprise.
Cinq ans après s’être lancé dans l’aventure de l’entrepreneuriat social, le duo qui a été rejoint par un nouvel associé, Guillaume Leroux, désormais directeur du développement, prévoit de renforcer ses équipes en 2025 avec une personne en charge du développement commercial. Avant cela, ils vont ouvrir en avril prochain Mashup, un restaurant d’insertion de 70 couverts doté d’une microbrasserie sur l’île de Nantes, le long du boulevard de la Prairie-au-Duc. Une quinzaine de personnes travailleront dans ce lieu hybride d’environ 200 m2, propriété de la CCI de Nantes. Montant du projet : environ 900 k€. Pour le concrétiser, ils ont lancé le 9 janvier dernier une campagne de financement participatif sur Ulule pour 35 jours. Objectif : récolter 32 k€.
Puis, afin d’accompagner la croissance de son activité, la brasserie Tête Haute prévoit de déménager son site de production situé au Cellier depuis 2021 (4 000 hectolitres produits en 2023) pour se rapprocher de la métropole nantaise à horizon 2026. L’occasion de tripler sa surface sur 3 000 m2. L’équipe est actuellement à la recherche d’un local qui lui permettra d’augmenter progressivement sa production annuelle. De quoi viser la production de 6 000 à 7 000 hectolitres de bière en 2024 et de 8 000 à 10 000 hectolitres d’ici 2026. Un changement d’échelle qui va nécessiter près de 3 M€ d’investissements.