Couverture du journal du 04/11/2024 Le nouveau magazine

Sycléo remet la consigne au goût du jour

La start-up vendéenne Sycléo veut réduire les emballages à usage unique chez les commerçants. Elle a conçu un distributeur de contenants en verre consignés pour les rayons à la coupe et le vrac. Il est en test pour deux mois au centre Leclerc de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

Sycléo borne

La borne de plats consignés est en test chez Leclerc pendant deux mois. À gauche Charles Viaud, le fondateur et à droite Claire Barreteau, chargée du marketing © Sycléo

Sycléo devance les mesures du projet de loi climat et résilience visant à limiter les emballages. Parmi celles-ci, l’obligation de consacrer 20 % des surfaces de ventes à la vente en vrac d’ici 2030 et le retour de la consigne pour le réemploi des emballages en verre. Exit donc les barquettes des rayons à la coupe. Pour les remplacer, Charles Viaud, 23 ans, titulaire d’un master en gestion d’entreprise, a imaginé un nouveau système de consigne permettant aux consommateurs de trouver dans les magasins des contenants en verre consignés pour leurs achats de produits frais, qu’il s’agisse de poisson, de charcuterie, de viande ou de produits traiteurs et de produits en vrac. La start-up du Fenouiller a mis au point une borne de distribution pour le retrait et le dépôt des emballages. La borne prototype qui tient sur 2 mètres carrés peut contenir 450 contenants. Elle est en test pour deux mois au centre Leclerc de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

sycleo emballages

Quatre taille d’emballages en verre sont proposés ©Sycléo

Sycléo gère tout le cycle de l’emballage consigné

La solution imaginée par Charles Viaud comprend la logistique, le lavage et la traçabilité des emballages en verre. Une application que le consommateur télécharge permet d’accéder à la borne et de gérer ses consignes. «  L’objectif est de réduire les déchets à la source et plus particulièrement les emballages alimentaires à usage unique », explique le créateur de la société en juillet dernier. Quatre contenants de taille différente, fermés par des couvercles en plastique sont proposés, moyennant une consigne de 2 à 5€. Le consommateur dépose les contenants sales dans une seconde borne de dépôt et récupère sa consigne. Un livreur passe tous les jours récupérer les plats à laver et recharger la borne avec des contenants propres. En contrepartie, le magasin s’acquitte d’un abonnement mensuel qui est fonction du débit de la borne.

Une production 100% vendéenne

Soutenu par le Centre de ressources en innovation (CRI) de la Roche-sur-Yon, Réseau entreprendre Vendée, Bpifrance et l’Ademe, le jeune entrepreneur qui s’est lancé sur fonds propres, espère industrialiser son prototype d’ici à la fin 2021 si le test est concluant. La borne sera intégralement fabriquée avec des partenaires vendéens. Le prototype a été conçu avec l’aide du Froid vendéen pour la partie mécanique et d’Innlog (groupe Tesson) pour la partie digitale et la traçabilité. Charles Viaud ambitionne de mailler la Vendée dans les cinq ans avec un réseau de laveries dont il réutilisera l’eau de lavage dans des jardins éducatifs et solidaires.

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