Après avoir ciblé les surfeurs confirmés, Squid Surfboards souhaite maintenant s’adresser aux débutants, marché détenu à 90 % par les pays asiatiques. « 2022 a été une année compliquée pour les sports de loisir. Après l’euphorie post-Covid, les magasins spécialisés ont plus cherché à écouler leurs stocks qu’à faire entrer de nouvelles marques. Il fallait donc qu’on réagisse, analyse Jimmy Boissonnot. En début d’année, on a décidé de viser le marché de l’initiation via les écoles de surf, apportant une valeur supplémentaire à notre entreprise, à savoir le surf pour tous. »
La PME vendéenne souhaite maintenant industrialiser sa production, et passer de 400 à 2000 planches par an. Pour cela, elle annonce une levée de fonds avec pour objectif de collecter 600 k€ d’ici fin 2023, afin de faire notamment l’acquisition d’un nouveau bâtiment. « On souhaite rester dans le département. L’idéal serait de s’installer en zone rétro-littorale. » Parallèlement, Squid Surfboards a lancé une campagne de financement participatif, afin de poursuivre le développement de sa gamme Core Tech, fabriquée à partir de bois finlandais provenant de forêts éco-gérées et utilisant une mousse issue de bouteilles en plastique recyclées.
Squid Surfboards, qui cible en priorité le littoral atlantique, y compris le pays basque espagnol et le Portugal, souhaite aller plus loin. « Depuis l’arrivée de notre nouvel associé Mathieu Lisbona fin 2022, qui vit au Maroc, nous nous intéressons à ce pays qui compte plus de 200 écoles de surf, réparties sur une bande littorale de 50 km. » Squid Surfboards, qui a enregistré en 2022 un CA de 110 k€, vise les 650 k€ à l’horizon 2026. Comptant un salarié et deux apprentis en production ainsi qu’une alternante en communication, la société souhaite recruter cinq personnes supplémentaires dans les trois prochaines années.