Couverture du journal du 03/05/2024 Le nouveau magazine

Seico rachète la start-up Joyeuse en proie à des difficultés financières

C’est une première opération de croissance externe pour Seico ! Experte en assemblage de précision et spécialisée dans la fabrication et la conception de cartes électroniques, câbles et tout outillage de test pour des applications industrielles, la société basée à Malville a repris le fonds de commerce de la start-up parisienne Joyeuse qui avait été placée en redressement judiciaire en mai dernier.

Seico, acquisition, Joyeuse

De gauche à droite, Marie Garidou (cofondatrice de Joyeuse), Éric Lamboley (repreneur et président de Seico) et Mathieu Roumens (cofondateur de Joyeuse) sur le salon du Jouer Français, début septembre à Saint-Ouen (93). ©Seico

Depuis que Éric Lamboley a racheté la société Seico (une centaine de salariés – 15 M€ de CA en 2022 – 120 clients actifs) en 2017, il mise sur une croissance « raisonnée et raisonnable, entre 5 et 10 % par an ». Alors que sa volonté est de glisser du BtoB vers le BtoC et de parier sur le Made in France en tant que membre de La French Fab, il a repris en août dernier la start-up parisienne Joyeuse (deux salariés – 2 M€ de CA) qui conçoit des conteuses pour la petite enfance, sous la forme de cubes sensoriels et interactifs, certifiés Origine France Garantie. Les deux entités se connaissent bien puisque Seico réalise les cartes électroniques et l’assemblage de ces produits. « Après deux périodes de Noël en berne, l’entreprise Joyeuse rencontrait des difficultés financières. Les trois fondateurs ont donc souhaité s’adosser à Seico pour redresser la barre et capitaliser sur nos compétences techniques (cinq ingénieurs au bureau d’études). Nous souhaitons leur donner les moyens de leurs ambitions pour redesigner le produit, développer le circuit commercial… », explique le repreneur. En 2024, il est prévu de travailler sur un repositionnement du produit pour cibler d’autres publics, comme les seniors et les enfants atteints de troubles dys (dyslexie, dyspraxie, dysphasie). L’année prochaine, il est prévu également la création d’une structure juridique ad hoc qui sera localisée sur le site de Seico à Malville. « Une extension est en cours (1 000 m2 supplémentaires dédiés à la production) pour atteindre 3 000 m2, en sus de l’achat d’une parcelle de 10 000 m2 en face des locaux et la construction d’un bâtiment logistique (investissement de 5 M€). » Mathieu Roumens, Marie Garidou et Valérie Latour-Burney, les fondateurs de Joyeuse, participent quant à eux à ce nouveau départ.