Les entrepreneurs suivis par l’Adie sont principalement des indépendants, auparavant au chômage, et qui ne peuvent accéder à un prêt bancaire. La majorité ont démarré en 2018. Leurs activités sont donc frappées de plein fouet par la crise alors qu’elles se situent en phase de consolidation, avec des trésoreries encore fragiles.
Dans une enquête nationale réalisée du 7 au 14 avril, l’Adie révèle que 76% des 1 650 entrepreneurs répondants ont arrêté leur activité avec le confinement. « Il n’y a pas de particularisme régional, tout le territoire est touché de la même manière », insiste Fabienne Kerzerho, directrice de l’Adie grand Ouest. 44% ont déclaré par ailleurs ne pas avoir de revenus complémentaires (allocation chômage, revenus d’une autre activité…). 50% ont également indiqué avoir réussi à reporter leurs charges d’électricité et de loyer. « La majorité de ces entrepreneurs a des baux privés. Nous les avons outillés en argumentaires pour plaider leur cause auprès des bailleurs, explique Fabienne Kerzerho. Car le loyer est leur charge fixe principale. » À noter qu’au moment de l’enquête, la date de déconfinement du 11 mai était encore inconnue. Les entrepreneurs interrogés étaient alors dans l’incapacité de se projeter sur une possible r…