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Région : Investissements étrangers records en 2024

Avec quatre-vingt-huit nouveaux projets d’investissements, la région Pays de la Loire enregistre l'an dernier une hausse de 7,5 % d'investissements étrangers, alors que la France est en repli de 7 %. La Loire-Atlantique arrive en tête du classement régional, selon l’étude de l’agence économique de la Région Solutions & Co.

L’ancien site industriel à Cheviré devient un centre de stockage d'énergie par batterie. Un projet, porté par la filiale française de l'entreprise britannique Harmony Energy. YANN BAY ARCHITECT

Dans le contexte économique et international actuel, il y a fort à parier qu’il sera difficile de rééditer les chiffres records enregistrés l’an dernier en termes d’investissements étrangers dans la région. Mais l’attractivité des Pays de la Loire reste forte.

Les quatre-vingt-huit investissements étrangers nouveaux engagés dans la région ont permis de créer ou de maintenir 2 420 emplois sur le territoire ligérien. La moitié de ces projets sont liés à des extensions d’entreprises à capitaux étrangers déjà implantés sur le territoire. La Loire-Atlantique bénéficie d’une forte attractivité, attirant 43 % des investissements dans la région, devant le Maine-et-Loire et la Mayenne à 16 % chacun, la Vendée et la Sarthe, à respectivement 13 % et 12 %.

Les États-Unis arrivent en tête du nombre de projets avec 16 %, devant les Pays-Bas 13 %, l’Allemagne 10 %, le Royaume-Uni 10 %, le Canada 7 % et l’Espagne 6 % comme la Suède. Les Pays-Bas sont toutefois premiers dans la création d’emploi devançant de peu les États-Unis : 28 % contre 27 %.

Le commerce et la distribution représentent les deux principales filières des projets d’investissement, pour 20 % contre 10 % pour l’agroalimentaire, l’agriculture et la pêche et 9 % pour l’énergie.

IdentiFlight à Vertou

Ces projets accompagnés par Solutions&Co peuvent être illustrés par l’initiative d’E3 IDentiFlight France, filiale du groupe allemand e3 à Vertou, qui s’est spécialisée dans la préservation des oiseaux dans les parcs éoliens.

Cette entreprise utilise le système IdentiFlight, développé par Boulder Imaging, qui détecte les espèces protégées, jusqu’à 1 300 m de distance, grâce à des caméras à 360°. Lorsque ces espèces sont repérées près des éoliennes, celles-ci s’arrêtent automatiquement pour protéger la faune. Dirigée par Yoann Payelleville, expert en énergie éolienne, l’entreprise, en forte croissance, vise à promouvoir le développement de l’énergie éolienne en France tout en contribuant à la protection de la biodiversité. Pour accompagner cette expansion, une dizaine d’emplois seront créés à Nantes dans des domaines tels que la technologie, la maintenance, l’analyse de données et l’écologie.

Aertec Solutions à Bouguenais

L’Espagne est également présente dans la métropole nantaise avec l’implantation d’Aertec Solutions Engineering, filiale du groupe espagnol Aertec Solutions, installée dans le Technocampus Composites de Bouguenais. Spécialisée dans l’aéronautique, l’entreprise collabore avec Airbus pour développer et entretenir des outils de production, dont un drone en composite. Un site qui vise à renforcer les partenariats en matériaux composites. À terme, l’entreprise prévoit de créer quinze emplois dans l’ingénierie, la maintenance et le développement durable. La collaboration entre Aertec Solutions Engineering et des entreprises locales, à l’image d’AXLR ou le Groupement Neopolia, se démarque par un enracinement local.

Harmony Energy à Cheviré

Enfin, l’ancien site industriel à Cheviré, près de Nantes, se présentera demain comme un important centre de stockage d’énergie par batterie. Le projet, piloté par la filiale française de l’entreprise britannique Harmony Energy, construira la plus grande batterie de France, utilisant la technologie Megapack de Tesla. Avec une capacité de 100 MW/200 MWh, ce parc de stockage offrira ses services au réseau de transport d’électricité pour équilibrer l’offre et la demande, réduisant ainsi le recours aux énergies fossiles et facilitant l’intégration des énergies renouvelables. Les surplus d’énergie verte produits en journée pourront être stockés, puis restitués lors des pics de consommation, notamment en soirée. Prévu pour une mise en service fin 2025, le centre de stockage devrait permettre une réduction de 400 000 tonnes d’émissions de CO2 sur vingt ans. Un projet ligérien symbolique dans la transition énergétique de la France.


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