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Recrutement dans la tech : l’opération séduction de Nantes

Chasser en meute pour inciter les talents du numérique installés ailleurs à venir poser leurs valises dans la Cité des Ducs, tel est l’angle d’attaque de la démarche « Un job à Nantes #tech » mise en œuvre depuis septembre 2021.

Un job à Nantes #tech

© Nantes Saint-Nazaire développement

C’est devenu la préoccupation première de beaucoup d’entreprises, mais elle est prééminente depuis plusieurs années dans le numérique : la chasse aux talents. « C’est un sujet que l’on regarde depuis 2018 », signale d’ailleurs d’emblée Carine Menier Broine, chef de projet Talents et territoires à l’agence Nantes Saint-Nazaire développement.

Avec la reprise de l’économie post-Covid, la problématique s’est encore accrue. Au point de limiter le développement de certaines entreprises. Cofondatrice et dirigeante de l’agence d’innovation mobile BeApp, Anaïs Vivion en témoigne. « On connaît une crise de croissance sur le territoire. Sans cette pénurie de compétences, en particulier de profils seniors, on aurait une croissance encore plus importante. »

« C’EST UN DÉFI RELEVABLE »

C’est dans ce contexte que les acteurs du numérique se sont réunis autour d’une démarche collective inédite. Baptisée « Un job à Nantes #tech » 1, elle propose sur un an une programmation d’actions ouvertes à toutes les entreprises de la filière présentes sur la métropole et qui envisagent de recruter au moins cinq profils tech. Contre un abonnement annuel 2 qui bénéficie d’un cofinancement public/privé, les entreprises (37 actuellement) s’inscrivent dans cette opération. Avec une particularité : « elle vise uniquement à attirer des talents exo- gènes», précise Carine Menier Broine.

Outre un travail mené sur les réseaux sociaux, des actions de rencontres entre les entreprises et les candidats, l’opération la plus innovante a été menée à l’occasion du Devoxx, en avril dernier. Cet événement, premier salon des développeurs en France, a offert une belle visibilité au territoire nantais, le seul à être représenté, via un stand. 18 start-up y proposaient près de 200 offres d’emploi. L’occasion de se faire connaître, même si la transformation n’est pas immédiate. « C’est une première étape, avec surtout des contacts pour des profils juniors, mais on voit que c’est un défi relevable si l’on joue collectif », relève Anaïs Vivion.

Dans la même veine, les 3 et 4 juin prochains, une learning expedition sera organisée en marge du Web2day. Ciblant les développeurs, UX/UI designers et autres data analystes seniors ayant un projet de mobilité, elle leur permettra de tester la destination, tant sur le volet professionnel que personnel (qualité de vie). « On visait une trentaine de présents et on est finalement à 53 inscrits », se réjouit Carine Menier Broine.

Convaincue par les premières actions mises en place, la dirigeante de BeApp prévoit d’ores et déjà de renouveler son adhésion à l’issue de cette première année d’expérimentation. « Le problème est tellement de taille qu’on ne va pas le résoudre en un an», conclut-elle.

1.La démarche réunit l’agence Nantes Saint-Nazaire développement, la French tech Nantes et la Cantine numérique, en lien avec les entreprises.

2.À partir de 2 000 € HT annuels pour les start-up et scale-up de moins de 20 salariés et 6 500 € pour les autres pour bénéficier de huit À partir de 1 500 € pour les entreprises de services numériques et entreprises « classiques » de moins de 20 salariés et 4 000 € pour les autres (six actions). Le coût réel de ce programme est pris en charge à hauteur de 40 % par un financement public (l’agence de développement et la French tech).

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