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Reconditionner les bateaux pour allonger leur durée de vie

Créée fin 2021, Yuniboat est une entreprise pionnière de l’éco-reconditionnement de navires. Un moyen de valoriser les flottes mais aussi de répondre aux attentes de durabilité du secteur. Basée à Batz-sur-Mer, la start-up cible les plaisanciers, particuliers et professionnels, notamment les loueurs et vendeurs.

La start-up Yuniboat est pionnière de l’éco-reconditionnement de navires de plaisance. YUNIBOAT

À la barre, Thierry Boussion, ancien skipper et fondateur de l’agence de communication à impact The New One, est parti du constat qu’en « France, on dénombre près de 1,2 million de bateaux de plaisance en fibre de verre et qu’on estime que 250 000 d’entre eux pourraient être reconditionnés ». Sachant que la durée de vie moyenne de la coque d’un navire de ce genre « est de quarante ans alors que son usage réel n’est que d’un an, soit moins de huit jours par an », le cofondateur de Yuniboat a décidé de reconditionner ces bateaux « dans une démarche éco-circulaire mais aussi en y intégrant des technologies innovantes à impact. On va notamment travailler sur la propulsion électrique ou le biocarburant. »


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Ainsi, l’entreprise, qui assure également de la maintenance, propose à la vente une gamme de bateaux à impact positif, plus écologiques et économiques. « On est généralement deux à trois fois moins cher qu’un bateau neuf et tous nos bateaux reconditionnés sont garantis », précise le dirigeant.

De huit bateaux reconditionnés en 2022, Yuniboat en a reconditionné treize en 2023 puis une quinzaine en 2024 en s’appuyant sur une équipe de sept personnes. Pour répondre à la demande croissante, l’entreprise labellisée à impact positif, adhérente de l’association Ruptur, du pôle Mer Bretagne Atlantique et incubée par Atlanpole en 2024, est en pleine levée de fonds. « Nous comptons basculer d’un reconditionnement artisanal à un véritable process industriel », poursuit-il. « C’est dans ce cadre que nous souhaitons acquérir une friche industrielle à Guérande pour la réhabiliter. Avec l’objectif d’être capables de reconditionner une centaine de navires par an d’ici fin 2026. »

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