« En ces temps de crise, on découvre que l’export peut être un facteur de résilience, de rebond », a déclaré en préambule Bruno Voisard, président de l’International Ouest Club depuis le mois de juin. C’était donc le but de cette soirée : éclairer sur de nouvelles voies de développement pour nos entreprises avec quelques réflexions synthétiques de Thierry Garcin, spécialiste des relations internationales et chercheur associé à l’université Paris-Descartes. En une heure, il a dressé un panorama des régions majeures du globe, pour le commerce, notamment.
INDISPENSABLES ÉTATS-UNIS
Les USA, ce sont 12% des exportations françaises et c’est le deuxième partenaire commercial de la France. L’éviction de Donald Trump à la tête du premier PIB mondial est « très important » pour Thierry Garcin car l’homme était « très versatile et ne connaissait pas les dossiers ». Mais qu’attendre de l’élection de Joe Biden ? Un point d’assurance tout d’abord, l’attachement du nouveau président aux règles du droit international. « Malgré de grandes faiblesses, il reste un code qui régule et mieux vaut avoir des États-Unis coopérants. » En particulier en ce qui concerne l’Organisation mondiale du commerce, que Donald Trump envisageait de quitter. « Cela aurait été très dangereux pour les exportateurs. »
Mais, attention à ne pas nourrir trop d’espoirs de changements sur la sphère internationale : « Joe Biden sera d’abord préoccupé par des questions nationales comme la relance de l’économie ou le système de santé, d’autant qu’il aura en ligne de mire des élections de mi-mandat qu’il devrait perdre, comme c’est souvent le cas aux États-Unis. » Comme ses prédécesseurs depuis Barack Obama, Joe Biden devrait poursuivre le désengagement sur les théâtres d’op…