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Pays de la Loire : les TPE-PME dans le dur

Au deuxième trimestre 2024, la construction et tous les corps de métiers du bâtiment ont continué à pâtir de la crise du logement. L’inflation n’a quant à elle pas épargné les commerces de détail. Seuls les pharmacies et magasins d’optique ont tiré leur épingle du jeu. Et si la fréquentation touristique en hausse a bénéficié à l’hôtellerie, c’est moins le cas pour les restaurants.

Actuellement, ce sont les pharmacies qui maintiennent le plus haut niveau d'activité dans un contexte inflationniste. SHUTTERSTOCK

L’Observatoire de l’ordre des experts-comptables vient d’analyser l’activité des TPE-PME ligériennes au 2trimestre 2024. Au global, le chiffre d’affaires des 24 000 entreprises scrutées est en baisse de 1,7 % par rapport au 2e trimestre 2023. Il s’agit du premier trimestre de recul après treize trimestres de progression. Dans le détail, ce sont les entreprises de Loire-Atlantique (-2,1 %) et de Vendée (-2,2 %) qui affichent les plus fortes diminutions. Seules les structures de la Mayenne revendiquent un bilan positif (+0,2 %).


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Dans la boulangerie-pâtisserie, les 340 TPE-PME interrogées enregistrent une baisse de 0,7 % de leur CA par rapport au 2e trimestre 2023. Une filière impactée par la concurrence des boulangeries industrielles et des grandes surfaces alimentaires. Dans la construction, le recul est plus conséquent : l’activité des 3 200 TPE-PME est en baisse de 4,8 % par rapport au 2e trimestre 2023. Et de 4,7 % en cumulé depuis le début 2024. La crise du logement continue d’impacter le secteur avec une chute des mises en chantier dans le neuf et un nombre de transactions dans l’ancien qui se réduit également. L’activité d’entretien-rénovation (y compris énergétique) ne semble pas non plus porteuse. Même tendance dans les travaux de menuiserie et PVC : les 480 TPE-PME enregistrent une réduction de leur CA de 3,3 % lors du 2e trimestre 2024, après une baisse de 4,2 % au premier. Encore une conséquence de la crise du logement, qui n’épargne aucun corps de métier du bâtiment.

La « double peine » pour les commerces de meubles

Dans les commerces de viandes, la situation s’est également fortement dégradée à cause de l’inflation : -10,2 % de CA au 2e trimestre 2024 et -4,1 % en cumulé sur l’année. C’est encore pire dans les commerces de meubles : les entreprises ont vu leur CA reculer de 19,8 % au 2e trimestre 2024. Et de 20,7 % en cumulé depuis le début d’année. Des chiffres qui s’expliquent par la « double peine » que subit actuellement le secteur : d’un côté l’inflation et de l’autre un marché immobilier en berne.

Dans cet univers sombre, une éclaircie semble se dessiner du côté des pharmacies : +2,8 % de CA au 2trimestre 2024 et +5,3 % sur le premier semestre. Une embellie également constatée dans l’optique, où les magasins affichent un 8e trimestre consécutif de progression de leur activité : +0,9 % au 2e trimestre 2024 et +3,1 % depuis le début de l’année. Dernière lueur d’espoir : la fréquentation touristique en hausse, qui bénéficie à l’hôtellerie mais nettement moins à la restauration. Ainsi, les 165 hôtels de l’échantillon voient leur CA progresser de 2,7 % au 2e trimestre 2024 (4,9 % en cumulé depuis le début d’année), tandis que les 2 000 restaurants enregistrent une baisse de 4,5 % de CA sur la même période (-1,6 % en cumulé sur 2024).

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