« Je tire mon chapeau à tous mes collaborateurs car on revient de loin », s’exclame Wilfried Guilment-Dandurand, qui a mis en place le groupe Partson (100 salariés) en 2006. La sortie de la période d’observation du redressement judiciaire devrait intervenir fin septembre/début octobre, le temps que les créanciers valident définitivement la proposition de plan de redressement. Celui qui représente la 5e génération à la tête de la Chapellerie Dandurand & fils, créée en 1834 et basée à Fontenay-le-Comte (2,5 M€ de CA), prend désormais deux orientations. « Nous renforçons la chapellerie qui fabrique des chapeaux pour Hermès (plus de 40 000 pièces par an), et solidifions les bases. »
Le dirigeant entend aussi sécuriser la transmission et le savoir-faire pour faire face aux départs à la retraite et aux départs volontaires via la mise en place d’un plan de formation. « À Fontenay-le-Comte, le bassin d’emploi est tendu et les recrutements difficiles. Nous manquons de main-d’œuvre et avons donc des difficultés à répondre aux besoins de nos clients. Raison pour laquelle nous mettons en place des formations spécifiques à notre métier (couture, organisation des responsables de lignes de production et des postes de travail pour chaque opératrice, etc.). »
En parallèle, Partson souhaite augmenter les capacités de production de son atelier Fernand Robert Chapeaux (1,5 M€ de CA – 30 personnes) à Coulaines dans la Sarthe où 30 000 à 35 000 pièces (notamment des chapeaux de feutre et chapeaux de paille) sont produites chaque année pour le groupe LVMH. « Cette année, nous tablons sur une hausse de 45 % et autant en 2024. Grâce à la formation du personnel et à l’optimisation de l’organisation et du flux, nous prévoyons d’ici là de doubler le chiffre d’affaires. »