Il aura fallu six mois de tests à Mickael Boisseau pour obtenir une solution capable d’économiser la consommation d’eau, de recycler les eaux de lavage, protéger les sites des rejets de détergents et éviter les rejets dans la nature des polluants et salissures. « Les bâtiments industriels sont nettoyés tardivement laissant les mousses, lichens et autres hydrocarbures se fixer sur les parois », observe-t-il. « On est donc obligé d’utiliser une chimie relativement lourde et néfaste pour les éliminer. Celle que j’utilise est peu toxique à la fabrication et facile à décomposer sur place ».
Concrètement, une fois injectée par drone, la solution agit et désincruste la saleté que l’entrepreneur récupère dans des bacs de rétention situés dans son camion. Un système de filtration élimine cette chimie en séparant les saletés et les polluants d’un côté et l’eau de l’autre. « L’eau est récupérée et on peut de nouveau s’en servir pour réalimenter la suite du process. C’est un circuit continu ! Sur un nettoyage de 1000 m2 par jour, j’utilise moins d’un litre d’eau par mètre carré », se félicite t’il.
Le drone est la lance permettant d’intervenir sur des bâtiments au-delà de 20 mètres et aux accès difficiles d’approche. Sur les grandes surfaces, il permet d’optimiser le temps et l’efficacité. « C’est une activité encore confidentielle en France, confie l’entrepreneur. « Pour l’avenir, j’espère me développer en Vendée et sur les départements limitrophes. Enfin, je ne désespère pas de trouver un jour une biochimie biosourcée efficace ! » conclut-il.