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Le Projet de loi de finances 2025 menace les BSPCE

Le projet de loi de finances 2025 prévoit de revoir le régime fiscal des bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE). Derrière une apparente volonté de sécurisation, ces nouvelles mesures risquent de pénaliser salariés et dirigeants, remettant en cause l’attractivité d’un dispositif essentiel pour les start-ups et leurs investisseurs.

Antoine Thiébaut.

Antoine Thiébaut. BENJAMIN LACHENAL - IJ

Les bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE) sont un outil précieux d’intéressement des fondateurs / managers (salariés et dirigeants soumis au régime fiscal des salariés) dans de nombreuses sociétés, principalement les start-ups. Mis en œuvre le plus souvent au moment d’une levée de fonds, les BSPCE permettent aux acteurs clés de la société de bénéficier des fruits de la croissance en permettant un deal gagnant-gagnant avec les investisseurs qui intègrent le capital de la société.


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Sur le plan juridique, les BSPCE sont des bons de souscription d’actions permettant à leurs bénéficiaires de souscrire des actions de la société. Chaque BSPCE donne droit à son titulaire de souscrire des actions de la société à un prix fixé au moment de l’attribution des bons. L’attributaire (le salarié ou le dirigeant) acquitte le prix fixé le jour où il exerce le BSPCE et souscrit concomitamment aux actions auxquelles le…