« Ce projet est né de la volonté entrepreneuriale de créer un parc sur le thème du végétal et de l’ambition politique de développer le tourisme sur le territoire », résume Fabrice Préault, président du groupe Estille[1], qui a repris le Potager Extraordinaire il y a huit ans. Créé en 1995 sur un terrain de deux hectares et demi à La Mothe-Achard, par Michel Rialland, un agriculteur passionné de légumes oubliés, le site était initialement géré par une association pilotée par des bénévoles, et comptant quelques salariés en insertion. 20 ans plus tard, suite au désengagement des collectivités et en raison de difficultés financières, une demande a été formalisée auprès de la communauté de communes des Achards pour l’embauche d’une direction. La société yonnaise Soltiss (aujourd’hui Estille) a ainsi pris la main en 2015, en investissant 300 k€ sur trois ans.
« Rééchanter le lieu »
« Dès le départ, nous avions défini les grands axes pour essayer de préserver la structure, commente Nicolas Brenon, directeur du Potager Extraordinaire. Nous avions pour ambition de réenchanter le lieu et de le redimensionner. » L’idée de réaménager et d’agrandir le parc a rapidement germé. Après avoir essayé, sans succès, de trouver des terrains à proximité, l’équipe s’est mise en quête d’un nouveau lieu, avant d’être orientée en 2018, vers le domaine de Beautour, qui venait d’être cédé par la Région à La Roche-sur-Yon agglomération. Propriété du naturaliste vendéen Georges Durand jusqu’à son décès en 1964, le site de neuf hectares avait été racheté en 2013 par le Conseil régional[2], qui avait alors déjà pour ambition de créer un centre dédié à la biodiversité. Fin 2018, à l’issue de l’ultime saison du Potager extraordinaire sur son site originel, le groupe Estille répond à l’appel à projet et obtient l’année suivante la délégation de service public. Retardé en raison de la crise sanitaire, le coup d’envoi du chantier est donné en juin…