« A court terme, l’urgence, c’est cette crise économique qui nous frappe et le coup d’arrêt qu’il provoque. Dans notre bassin d’emploi, l’aéronautique est touchée brutalement. La navale, au moment où l’on se parle, l’est peut-être un peu moins, mais avec quand même une incertitude si le marché de la croisière ne reprend pas. On sait que, dans tous les cas, les travailleurs précaires ont été la variable d’ajustement et paient déjà le prix fort en termes d’emploi. » C’est par ces propos que David Samzun, président de la Carene et maire de Saint-Nazaire, a introduit, le 23 septembre 2020, un état des lieux de la situation économique sur le territoire.
La vulnérabilité du territoire
Pourtant, Antoine Delmas, chargé d’études à l’Agence d’urbanisme de la région de Saint-Nazaire (ADDRN), souligne qu’à la fin août, l’économie du territoire fonctionnait à 93% et que d’ici la fin de l’année, ce taux devrait atteindre 95%. Si pendant les premiers mois de la crise sanitaire le territoire a enregistré un décrochage plus important du fait de sa spécialisation économique, il se situe désormais en zone médiane au niveau national.
Reste que, première conséquence de cette vulnérabilité, le marché du travail a connu un véritable décrochage, avec une hausse de 37% du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A entre juin 2019 et juin 2020, avec un impact part…