Si ces professions n’ont pas les mêmes pratiques ni les mêmes missions, elles accompagnent souvent les mêmes entreprises et dirigeants, confrontés aux mêmes questions : comment grandir sans se mettre en danger ? Comment protéger patrimoine, salariés et capital ?
C’est de ce constat qu’est née, en 2024, l’idée d’une journée commune. « L’interprofessionnalité, ce n’était pas un concept, mais une nécessité », expliquait Valérie Gerbault, présidente de la commission Entreprise à l’Ordre des experts-comptables des Pays de la Loire, qui avait donné une première indication à l’issue de la première édition. Aujourd’hui, Samuel Le Quéré (Expertise-comptable audit conseil LBA Walter France) complète : « Chacun détient une pièce du puzzle, mais l’image complète ne se révèle qu’ensemble. » Cette année, les quatre ordres poursuivent la dynamique avec un mot d’ordre : sécuriser la croissance.
Loin du colloque convenu, ces journées se construisent comme un parcours d’expériences. La matinée sera consacrée aux témoignages de dirigeants : Stéphane Brément (Tandem France & Goldy’ Security), Augustin Lombard (Brasserie du Bouffay) et Luc Richard (LR Conseil) partageront les appuis croisés dont ils ont bénéficié. Ils seront accompagnés d’un représentant de chaque profession, qui apportera son regard sur la croissance et la sécurité de l’entreprise, sous l’animation de Laëtitia Blanchard.
Des métiers qui apprennent à travailler en équipe
L’après-midi, place à la pratique : quatre ateliers en binôme aborderont le financement du développement, la structuration juridique, la gestion des ressources humaines et la valorisation du capital immatériel. Autant de thèmes où la complémentarité des métiers prend tout son sens : quand le notaire pense transmission, l’avocat anticipe les clauses, l’expert-comptable mesure les impacts et le commissaire aux comptes sécurise l’ensemble. Ici, l’interprofessionnalité n’est pas un mot-valise, mais une méthode de travail : échanger, se comprendre, coconstruire la solution la plus juste pour le dirigeant.
Au-delà du contenu, ces journées sont aussi un pari culturel. Longtemps, ces professions ont évolué comme des musiciens virtuoses jouant chacun leur partition, concentrés sur leur propre mélodie. Ces rencontres leur offrent un terrain commun pour s’accorder et jouer ensemble, casser les silos et tester de nouvelles coopérations. Au fond, il s’agit d’un changement de posture : passer d’une addition de compétences à une véritable offre globale, capable d’épauler le chef d’entreprise sur tous les fronts.
Lire aussi : Un succès pour l’interprofession : protéger le dirigeant n’a pas de prix