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Jessica Vincendeau, présidente de VLok : « La proximité, une stratégie au service de la qualité »

Un développement régional pour continuer à répondre au mieux au besoin de chaque client mais aussi veiller au bien-être des équipes, c’est l’ambition forte de Jessica Vincendeau, dirigeante du groupe familial vendéen VLok, acteur incontournable de la location de matériel sans chauffeur dans le grand Ouest

VLok, Vendée, Jessica Vincendeau

Jessica Vincendeau ©IJ

Quel est l’histoire du groupe VLok que vous présidez ?

À l’origine, VLok s’appelait Vendée location. L’activité est née en 1980 aux Herbiers sous l’impulsion du groupe Papin , basé à Saint-Fulgent (Vendée) et spécialisé dans les travaux publics. Sa vocation était alors simplement d’améliorer la rotation du matériel de chantier au sein de ses filiales.

En 1991, le groupe Papin a ouvert une nouvelle agence à Montaigu, avec l’idée cette fois-ci de s’ouvrir et de prospecter d’autres entreprises que celles du groupe. Jusque-là, la plupart des entreprises de BTP devaient en effet investir dans du matériel, même pour un usage restreint, et se retrouvaient ensuite avec un parc conséquent de matériel immobilisé. C’était un poids financier et logistique. Louer plutôt qu’acheter leur est apparu de plus en plus comme une bonne option pour résoudre cette problématique. La concurrence l’avait bien compris, nous aussi.

Vendée location s’est donc lancée dans la mise à disposition d’un matériel de chantier sans opérateur, incluant la livraison du matériel sur site et le SAV. En cas de panne sur le chantier, nous le réparons ou le remplaçons si nécessaire pour éviter toute rupture de services.

Vlok, Vendée, Jessica Vincendeau

Le matériel VLok sur le chantier du stade de La Beaujoire. ©VLok

Dans la foulée, deux autres agences ont ouvert à La Roche-sur-Yon et Challans, en 1993 et 1994. C’est à cette époque-là que mon père commence à accorder de plus en plus de temps à Vendée location. Il croyait au métier, à son avenir. En 1997, il rachète l’entreprise avec l’aide d’une actionnaire.

Il avait compris que pour bien répondre aux besoins de ses clients, il fallait être proche d’eux et leur offrir un vrai service de proximité. Ainsi, entre 1999 et 2001, il a ouvert cinq nouvelles agences : deux sous la marque Vendée location, à Olonne-sur-Mer et Cholet, et trois en rachetant l’entreprise vendéenne Alomat, à Aizenay, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Mouilleron-le-Captif. En l’espace de quatre ans à peine, Vendée location est ainsi passée de quatre à neuf agences et a doublé ses effectifs.

Quand je suis arrivée en 2006, mon père venait de monter sa dixième agence. Trois ans plus tard, nous avons racheté notre concurrent Lovémat et ses trois agences à Niort, Parthenay et Bressuire, dans les Deux-Sèvres. En 2013, il est parti à la retraite et en 2014, je suis devenue présidente. Trois ans plus tard, Vendée location est devenu VLok.

Vous avez longtemps hésité avant d’accepter la proposition de votre père de travailler avec lui. Pourquoi ?

Je n’avais pas du tout prévu de rejoindre un jour l’entreprise. J’ai fait des études de commerce puis de marketing produit et je travaillais alors dans une entreprise qui réalisait des études de marché. Je m’ennuyais et mon père savait que j’avais besoin de challenges.

Un soir de 2006, j’ai 26 ans, il m’appelle. La société qui comptait alors 50 salariés devait changer son système informatique. C’était un gros projet. La personne qui s’en occupait partait en congé maternité. Il avait besoin de moi.

Ce qui me gênait le plus, c’était d’être cataloguée comme « la fille de ». Je suis quelqu’un d’autonome et d’indépendant. J’ai toujours appris à exister par moi-même, sans rien demander…