« On observe une forte demande et pas assez d’offres dans l’ancien… Du neuf habitable doit également être libéré et une politique de logement social développée », reconnaît Jean-Charles Veyrac, notaire délégué à la communication de la Chambre régionale des notaires de Loire-Atlantique. À l’occasion de leur dernier baromètre de l’immobilier, les notaires des cinq départements de la Bretagne historique constatent une tension sur Nantes, Rennes et Vannes.
« Les villes de la région bénéficient du phénomène de la ‘métropolisation’ et les prix grimpent à un rythme soutenu. Le marché est extrêmement tendu ; ce qui entraîne une hausse significative et une gentrification de nombreux quartiers », affirme Damien Ruaud, président du Conseil régional des notaires de la Cour d’Appel de Rennes. L’augmentation est de 3,8 % sur la région pour les appartements anciens. « Même au niveau régional, le phénomène est ressenti, mais les prix à Nantes ont encore plus monté. Le marché de l’ancien s’assèche, les prix augmentant toujours plus. Le marché du neuf, en particulier sur Nantes, voit son volume diminuer. Les investisseurs sont toujours là, mais se réfugient sur l’ancien ; ce qui risque de créer une tension de l’offre et, par ricochet, une augmentation des prix. Même si ce sont des marchés structurellement très différents, ils sont poreux l’un envers l’autre. Lorsque l’un des marchés est défaillant, l’autre est inévitablement impacté. À Nantes, cela s’explique par le PLUm* qui a ralenti les sorties de chantiers neufs. Le rôle du neuf sera très important, mais son déploiement devrait prendre un certain temps à Nantes », souligne Jean-Charles Veyrac. Il y a déjà plusieurs mois, le Club Immobilier de Nantes avait tiré…