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Gestion des biodéchets : comment les entreprises s’organisent ?

Depuis le 1er janvier 2024, le tri des biodéchets s’impose aux organisations de toutes tailles. Si la collecte et la valorisation des déchets verts et alimentaires représentent un défi logistique supplémentaire, certaines n’ont pas attendu la loi pour se saisir du sujet. Rencontre avec trois entrepreneurs vendéens qui ont fait de cette nécessité écologique une priorité de leur programme RSE.

biodéchet

© Shutterstock

Selon l’article L. 541-1-1 du code de l’environnement, sont considérés comme biodéchets « l’ensemble des déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires ». Ces biodéchets représentent environ 30 % des ordures ménagères qui sont généralement incinérées voire enfouies. Des déchets qui n’en sont pas vraiment, puisqu’une fois triés et collectés, ils peuvent se valoriser et devenir une ressource. Mais pour les trier à la source, encore faut-il que les entreprises soient capables de proposer des solutions à leurs collaborateurs ou leurs clients. C’est le cas de l’hôtel-restaurant Le Bistro Quai à La Roche-sur-Yon, tenu de satisfaire un ensemble de critères de développement durable depuis que l’établissement a renouvelé ses trois étoiles en début d’année.

Faire appel au bon sens

Simon Biron le responsable du restaurant le Bistro Quai ©Bistro Quai

« On a mis en place des choses relevant surtout du bon sens, explique Simon Biron, le directeur restaurant et hébergement. Nous n’avons pas la place d’avoir un composteur en cuisine mais nous avons passé un contrat avec une entreprise qui vient récupérer nos huiles de friture pour les valoriser. Même chose pour les bouchons en liège : une association vient les collecter, tout comme les capsules des canettes. Enfin, pour le marc de café, on s’est arrangé avec des voisines qui viennent le récupérer pour leurs plantes. J’ai même une cliente qui nourrit ses lapins avec nos épluchures ! »

Dans les chambres, l’hôtelier a également pris le parti d’installer des pommeaux de douche qui changent de couleurs en fonction du nombre de litres utilisés. « Une bonne façon de sensibiliser chacun à sa consommation d’eau », estime-t-il. Des investissements que le responsable a réalisés en partie grâce aux aides de l’État : « Elles nous ont permis de prendre en charge le premier réassort d’ampoules basse consommation de l’établissement ! Cette démarche implique surtout un gros investissement en temps car il a fallu former nos cinq collaborateurs et sensibiliser les clients aux bonnes pratiques.»

 «La cuisine est l’un des rares domaines ou l’écologie rime avec économie ! », Simon Biron, le directeur restaurant et hébergement

Autre initiative : l’établissement utilise l’application Too Good To Go (une application permettant de récupérer les invendus de comme…

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